lundi 14 janvier 2013

Bark Psychosis : hex


Cher vinilissimo,
tu ne me connais pas mais permets moi de te dire que dans mon top d'une objectivité absolument indispensable de l'année 2012, tu viens de griller la place de la meilleure réédition vinyle de classique des années 90. Ce au nez et à la barbe d'omnivore recordings et de sa fabuleuse réédition du blue moods of Spain. Le challenge n'était pourtant pas simple : vinyles bleus translucides et ajout d'une obscure et néanmoins excellente face B sur le blue moods, autant dire que pour la plus haute marche du podium c'était plié d'avance. C'était d'autant plus plié qu'aurait du monter également  le label the numero group auteur de la ressortie de l'intégrale de Codeine.
Pourtant c'est bien toi qui les a tous coiffé sur le poteau. Et ce n'est pas sur la forme (simple, sans fioritures, pas de vinyle coloré) mais bien sur le fond que tu les as enfoncé. Car il faut tout de même le dire : ta réédition du hex de Bark Psychosis est une des rares à te donner l'envie de foutre le cd que tu possèdes depuis la sortie originale à la poubelle.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de ma note sur le agaetys byrjun de Sigur Ros ? pour ceux dont la mémoire défaille je vous la résume en quelques mots, d'un manichéisme à faire peur : cd = has been /vinyle = the place to be.
Pour hex, ça va être encore plus radicale : l'édition cd devrait être brûlée sur la place publique.

Plus sérieusement, le hex, comme certains de mes disques, m'accompagne quasiment depuis sa sortie. C'est un disque que j'ai écouté au bas mot plus de......pffffffff....Je le connais sur le bout des doigts, chaque note me fait vibrer le diaphragme, me remue les tripes. J'en connais ses sommets (absent friend, eyes & smiles et les cinq autres titres), ses silences, ses douceurs, sa beauté.
Du moins, je croyais le connaître.
Pour vous dire, samedi, en pleine nuit, j'ai fait un truc tout con : j'ai posé le vinyle sur la platine, reçu la veille, je me suis assis sur mon canapé, poussé le volume sonore à un niveau convenable. A l'origine, je devais écouter un morceau voir si la qualité était correcte. L'écoute a débuté et au bout de cinquante minutes d'hypnose j'ai découvert que je ne connaissais rien de ce disque. Mais alors rien du tout.
Enfin si : je le reconnaissais dans les grandes lignes. Mélodies, chants, compositions étaient les mêmes. Sauf qu'une fois le saphir posé sur le sillon, tout change. L'album acquiert une profondeur, une limpidité qui vous scotchent littéralement sur votre siège. Il envahit l'espace, l'habite, le transforme. Chaque détail, chaque arrangement vous sautent à la gueule, vous remarquez des dissonances, parfois des échos auxquelles vous n'aviez jamais fait attention auparavant ( sur absent friend notamment), une séquence de piano que vous ne connaissiez pas se dévoile (toujours sur absent friend); le minimalisme, la tension, la maîtrise de fingerspit vous laissent pantois, la magnifique montée toute en douceur  et l'explosion finale d'eyes & smiles n'en finit pas de vous provoquer des frissons. Pendulum man, vous le redécouvrez :  vous le trouviez très beau, là il devient magnifique : sur les premières minutes jamais je n'avais fait attention au fait que la guitare métronomique se dédouble, dissone, joue à contre-temps au point d'avoir l'impression d'écouter une horloge;  ensuite là où je croyais n'entendre que des nappes de synthés, je perçois les trémolos des guitares proches des travaux ambient de Windy & Carl ou encore d'Eno.
Hex, dans son édition vinyle, dévoile une finesse extraordinaire, une ampleur dans le son rarement atteinte, les basses notamment sont d'une profondeur abyssale, les guitares d'une netteté, d'une subtilité presque effrayantes. La musique vous submerge dans un premier temps, vous la prenez de plein fouet, comme une vague, vous hypnotise ensuite au point de vous faire perdre tout repère temporel  et enfin vous estomaque au point d'être incapable d'esquisser le moindre mouvement  les minutes suivant la fin du disque. A la première écoute il m'a bien fallu cinq à dix minutes pour décompresser, revenir à la réalité, chasser tous ces frissons qui m'avaient envahi l'échine sans que je ne demande quoi que ce soit. Je suis resté assis dans mon canapé, comme un con, sans plus pouvoir bouger, la bave aux comissures des lèvres, la langue pendante, les yeux hagards, les oreilles et le cerveau ailleurs, haut, très haut vers une sorte de nirvana que je n'espérais jamais atteindre.

Alors cher Vinilissimo, je te le répète, ta réédition du hex surpasse toutes les rééditions que j'ai pu entendre ces dernières années y compris celle du laughing stock de Talk Talk et de l'album éponyme de Mark Hollis. Après ça, ne te reste plus qu'à t'attaquer à la réédition du génial codename : dustsucker d'un petit groupe nommé Bark psychosis, introuvable depuis des années en format vinyle et se négociant actuellement dans les 100 €.
Dans l'attente d'une réponse positive de ta part, ......

dimanche 13 janvier 2013

la saloperie du dimanche

Une bien belle découverte saloperie, je vous l'affirme !!!
Une saloperie à vous faire pousser des soupirs d'aise, voir d'extase.
Musique, chant, chorégraphie, tout concourt à faire de cette saloperie l'un des moments forts, un des moments clés de cette année 2013 qui s'annonce exceptionnelle.
L'artiste (?) enfin le groupe, semble être canadien. Le chanteur, un certain Normand (ça ne s'invente pas) Brathwaite a appris son Michel Jackson (homonyme canadien de l'autre) sur le bout des shoes et a potassé son Buggles illustré sur lequel devait manquer tous les chapitres suivant : la mélodie facile pour les nuls. Résultat des courses : un CO certifié dont je vous passe deux versions pour que vous compreniez à quel point ce titre est d'une importance capitale dans l'éducation musicale du parfait mélomane pervers.
Ah oui j'oubliais : nom du groupe : Soupir (ça ne s'invente pas). Titre du morceau : larmes de métal.
Adieu.
Version 1 : habits de lumière + chorégraphie rutilante




Version 2 : clip avant-gardiste et torturé, une sorte de Coil d'avant-garde si on cherche bien

dimanche 6 janvier 2013

la saloperie du dimanche

aujourd'hui, épiphanie oblige, hommage aux rois mages.
Bien évidemment j'aurais pu vous infliger Sheila, Galilée et peau liftée mais comme je suis un grand malade pervers et rance, ma préférence à moi ira plutôt vers Dorothée et sa fabuleuse marche  des rois.
Ça ne vous dit rien ? pas grave.
Dès que vous l'aurez écouté une fois ce sera mort : votre journée sera pourrie, vous regarderez votre galette droit dans les yeux avec une moue dépitée, plus rien ne vous fera envie hormis retirer cette scie de votre crâne. Bien évidemment vous en chierez pour l'effacer et me maudirez pour cette première saloperie de 2013, année balèze.
Bon courage et bonne année de merde.