lundi 23 avril 2012

Ty Segall White Fence

Besoin d'un remontant après la grosse baffe reçue hier ?
Vu la gueule des résultats va falloir un truc âpre, qui remette sur pieds dès la première gorgée. J'aurais bien proposé youth against fascism des Sonic Youth mais bon...bateau même si terriblement d'actualité.
Non, va falloir quelque chose de plus décapant, vivifiant, qui remue tripes, boyaux, jambes, etc....
Vous devez vous en douter, j'ai un remède putain d'efficace contre cette morosité ambiante. Un album vitriolé puisant aux sources du rock, du garage-rock, du lo-fi même.Un disque qui ferait groover n'importe quel électeur frontiste, fait par des blanc-becs en hommage au rock des années 60.
Le premier qui me sort : "quoi ??!!! t'as écouté le nouvel album de Jack White ??? et tu l'as trouvé comment ??" se prend ma savate dans la gueule.
Non mais là soyons sérieux : va au moins me falloir une bonne dizaine d'écoutes voir plus du hair de Ty Segall & White Fence pour me remettre sur le dur.
Bon y a tout de même vachement d'avantages à l'écouter cet album. Outre le fait qu'il soit excellent de bout en bout, il est court (29 minutes au compteur), bourré à craquer de mélodies, de références sans que ça ne devienne encombrant. Tous les groupes importants garage-rock (et pas que) des années 60 y passent : les Seeds, les Sonics, le 13th Floor Elevators, Syd Barrett, Can, Captain Beefheart et j'en passe. Hair se veut donc un putain d'hommage à cette grande époque mais revue par le prisme des Pixies. En gros : trois/quatre idées par seconde sur des morceaux de trois minutes à tout casser. Ça pourrait paraître fatigant mais pas du tout : ça se barre un peu dans tous les sens mais le travail sur le son est tellement âpre, tellement raide ( ils ont du ne garder que la notion de garage dans garage-rock, même la notion de lo-fi paraît ici superflue) que hair finit par passer tout seul comme une bonne lampée de whisky. Ça arrache la gueule au début mais devient délicieux au fur et à mesure des écoutes.
Bon,  je ne dis pas que nous tenons là un album important de cette année 2012.
Non.
Mais il s'agit d'un disque qui  file une pêche mémorable, permet d'envisager les trente prochaines minutes de façon plus....combative et finit par illustrer de façon concrète l'adage Funkadelicien : free your legs & your mind will follow. Enfin un truc comme ça quoi.
 

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