jeudi 12 janvier 2012

carbone 14 my dear

Ça fait combien d'années que Coil n'est plus ?
Sept ans déjà que Balance s'est vautré lamentablement du deuxième étage tel un Mike Brant underground.Sept années que leur musique n'est plus, qu'en matière d'électro barrée, malsaine, je me fais royalement chier.
Que reste-t-il de l'héritage de Coil ? pas grand chose malheureusement. Coil faisait du Coil. A savoir une musique relativement indescriptible, intemporelle, couvrant trois décennies mais dont le spectre va bien au-delà, entre expérimentations sauvages et ardues parfois inaudibles (constant shallowness, ANS, plastic spider things), beautés crépusculaires (music to play in the dark 1, black antlers, moonsmillk), drones hypnotiques (time machines et ses formules médicamenteuses) et albums un chouïa plus abordables pour l'auditeur aventurier ( love's secret domain, horse rotovator). Leur musique n'avait et n'a aucun équivalent à l'heure actuelle.
Et au niveau descendance, qu'en est-il ?? Pas grand chose ma foi. Hormis quelques traces dans la discographie de Demdike Stare, jusqu'à ce jour, il n'y avait quasiment rien.
Puis j'ai jeté une oreille au groupe anglais d'Edimbourg Young Hunting et leur nouvel EP the night of the burning. Et je suis tombé un peu sur le cul. Là, sur embers from the pyre, c'est the snow (LSD) qu'on entend, sur spiritual abandonment c'est are you shivering ou brocolis revisité par Dead Can Dance, ailleurs c'est un hybride Kate Bush/Coil qui saute aux oreilles.Chaque idée, chaque note, chaque arrangement de cet EP fait référence au groupe de Peter "Sleazy" Christopherson et John Balance. Dois-je parler du chant ? Cette façon de susurrer ses cauchemars à l'oreille de l'auditeur  pour mieux nous plonger dans une torpeur stuporeuse est directement pompée sur le phrasé si particulier de Balance. Mais alors pourquoi parler de Young Hunting si c'est pour en dire pire que pendre ? Parce qu'au delà du pompage en règle de l'oeuvre de Coil, cet EP est très bien foutu. Equilibre parfaitement maîtrisé d'expérimentations et de mélodies, distillant une atmosphère totally british, parfois malsaine, un peu grandiloquente sur les bords (entrance from...), the nigt of the burning révèle un groupe à forte personnalité qui, s'il n'explore pas encore de territoires vierges, revisitent plutôt bien ceux si particulier de Coil, Throbbing Gristle, Current 93 et autres groupes expérimentaux des années 80.
Il paraît seulement incroyable, quand on lit le peu de renseignements que l'on peut glaner ça et là, que Marc Dall et Alex Ander n'aient jamais entendu parler de Coil jusqu'à récemment. Peut-être nous prennent-ils pour des blaireaux que j'en serais qu'à moitié étonné. Mais bon en attendant leur EP est prometteur et m'est avis que s'ils cherchent une structure pour les éditer, Durtro le label de David Tibet devrait les abriter pour un bon bout de temps.
Ci dessous, extrait de leur premier album sorti en 2010

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