vendredi 16 décembre 2011

Yellow 6

Ne jamais faire sa liste des meilleurs albums de l'année  avant que l'année ne soit complétement terminée. On ne sait jamais.
Quand je vois mes @mis faire la leur une quinzaine de jours avant le véritable acte de décès, j'ai peur pour eux. Oui !!! comme faisait Narcy dans les années 70 : myrrhman a peur !!!!!. C'est vrai. Je ne m'en cache pas, j'ai peur. Une peur incommensurable, déraisonnée, que même Jean-Luc Lahaye il  peut pas la comprendre. Lui qui a pourtant si bien su la chanter n'arriverait pas à en saisir l'esprit, l'essence, la substantifique moelle.
Alors ne tergiversons point, ne mégotons point non plus,disons le tout de go : mes @mis sont de gros crétins. Ça m'effraie. Vraiment.
Pourquoi me demanderez-vous ?
Parce que ces triples buses vont passer à côté du nouvel album de Yellow 6. Et ça c'est limite impardonnable. Je ne dis pas que c'est l'album de l'année, ou le truc qui va bouleverser l'ordre établi. Seulement pour les amateurs de drone, d'ambient, de post rock, de Labradford, Windy & Carl ou de Star Of The Lids, drifting for the horizon va vite se révéler indispensable. Dès les premières minutes de long sad #1 en fait. En guise d'introduction, Jon Attwood aka Yellow 6 prolonge et rend hommage de fort belle manière au dernier morceau d'E luxo so de Labradford. Il en reprend la mélodie, l'arrange à sa sauce, l'étire avec un minimum d'arrangements pour parvenir à en faire une douce comptine d'une tristesse insondable, à en tirer des larmes à l'oeil de verre de Le Pen. c'est dire la puissance de la chose. La suite va être du même registre : une pulsation à 0.5 BPM maximum, des guitares égrenant toute leur mélancolie sur des arpèges délicats, quelques notes de piano, des drones subtils et doux  auxquels s'ajoute une réverbération du meilleur effet pour atteindre une musique d'une beauté égale aux meilleurs Labradford. Basée sur la répétition, la lenteur, l'hypnotisme, le peu de chose,  la musique de Yellow 6 finit par envahir la pièce dans laquelle se trouve l'auditeur et  l'envelopper, le happer par de longues plages éthérées. La notion de temps finit par ne plus exister, la pièce dans laquelle vous vous trouvez non plus. Jon Attwood créé, avec le peu d'instruments qu'il a sous la main, un nouveau monde souvent très doux, parfois tendu (this is not a cloud). En somme, il parvient avec rien ou presque à captiver, émouvoir grâce à l'intelligence de ses arrangements et de son talent.
De quoi se retrouver dans les tops de l'année quoi. Seulement personne, hormis mézigue,n'y aura prêté une oreille attentive. Y a des baffes qui se perdent, je vous le dis.
Alors maintenant vous me comprenez quand je vous dis que mes @mis sont de gros abrutis ? Je me demande bien ce qu'ils feraient sans moi tiens. Enfin bon, je me dis qu'ils ne sont pas irrécupérables non plus hein.
La preuve ??
ce sont mes @mis.
Des gens biens en somme. Mais un peu cons.
Comme moi.
Pour ceux qui voudraient se faire une petite idée de ce que donne drifting for the horizon, l'album est en écoute ici sur le bandcamp de Yellow 6.
(on me souffle dans l'oreillette qu'il s'agirait de Gicquel et non Narcy qui aurait dit la France a peur. Mes plus plates excuses envers les intéressés. Le temps ne fait rien à l'affaire....)

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