samedi 24 décembre 2011

chevaux rouges de la neige

Bienvenue dans le monde du carbone 14 de la musique.
Aujourd'hui nous allons étudier les faussaires. Et plus particulièrement ceux ayant une fascination à peine voilée pour la musique anglaise du début des 90's.
Prenez par exemple le groupe Red Horses Of the Snow. composé de Mark Burgess etChris Hawtin, ils sortent leur premier album, territories, ces jours-ci.
L'album est mignon tout plein, agréable, gentillet. Il ne fait pas de mal à une mouche, les mélodies sont là, le son également. C'est carré, propret, bien dégagé autour des oreilles, rien ne dépasse. Mais, il y a toujours un mais dans ce cas, vaudrait mieux pas que Mark Gardener, Mark Kozelek ou Neil Hastead jettent une oreille sur territories parce qu'il serait totalement justifié qu'ils réclament des droits d'auteurs. Dès les premières notes d'airborne, c'est Ride période smile qui est joyeusement dépouillé. De vrais chacaux ces deux gars : Les voix, les guitares, le refrain, tout le manuel de la musique pop selon Ride y passe. C'en est presque impressionnant. Sur santa irini, c'est Slowdive qui s'y colle. Plus loin, sur siam ou screens,  c'est Kozelek des deux premiers Red House qui y a également droit. Les gars ont potassé à fond leur manuel scolaire de la musique indie pop des années 90 et tiennent à nous le faire savoir.
Mais,curieusement, malgré ce que j'ai l'air d'en dire jusque là, c'est loin voir très loin d'être désagréable. Red Horses Of The Snow a un tel amour pour cette période, pour ces groupes, qu'on le sent finalement sincère. Il n'y a aucune arrière-pensée mercantile, aucune véritable pose. Ces mecs sont raides dingues de Ride et consorts et  le clament haut et fort en sortant une véritable déclaration d'amour musicale. Ce n'est pas original pour un sou mais, une fois qu'on parvient à faire abstraction des influences,  les mélodies sont présentes, les morceaux plutôt pas trop mal construits, simples et accrocheurs. Ce qui sauve les gars de Red Horses à mes oreilles, c'est qu'ils ne brandissent pas leur influences comme des étendards, ils se la jouent au contraire humbles, discrets.Ils savent qu'ils ne vont rien révolutionner mais tiennent à se faire plaisir et à faire plaisir aux auditeurs. Leur démarche paraît sincère, fraîche, comme celle de Ride à leurs débuts. Ce qui est déjà pas mal.
Album en écoute sur leur bandcamp

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