mardi 11 octobre 2011

un autre monde

Je sais pas pour vous mais en ce moment, j'ai beaucoup de mal. En nouveautés c'est le désert , seul certaines rééditions trouvent un intérêt à mes oreilles (Tindersticks, Talk Talk, Mark Hollis, Daho....) mais pour ce qui est des nouveautés, encore une fois, je me fais chier. Pour vous dire à quel point je m'emmerde en ce moment, musicalement parlant hein, j'ai même fini par jeter une oreille à l'album de Noel Gallagher. Imaginez le gabarit de l'emmerdement quand même. Faut vouloir en bouffer de la nouveauté ou être complétement désespéré pour essayer de s'enfiler une telle daube. Rassurez vous, j'ai pas aimé mais alors pas du tout. J'ai pas tenu un morceau.La cuvette des chiottes a été mon amie ensuite.Pour m'en remettre, je me suis mis un disque que je connaissais un peu. Un truc qui buzze pas mal  et j'ai fini par bloquer sur les quarante premières secondes du troisième morceau. For 12 de The Other Lives donc. Je ne sais plus depuis quand je n'avais pas connu un tel vertige en écoutant un morceau. Des années je crois. L'impression en quelques secondes d'être happé, entraîné dans des abîmes sans fonds, ou encore en plein dans l'oeil d'un cyclone sous tranxene. Rarement arrangements de cordes ne m'avaient collé de tels frissons d'entrée de jeu. Pour mémoire:  depuis les deux premier Tindersticks. For 12 partage les mêmes démesures, les mêmes aspirations, ce même désespoir. Bon ok, chacun s'oriente ensuite dans des directions différentes, qu'on apprécie ou non. Pourtant, pendant une trentaine de secondes, que je me passe presque en boucle, Other Lives est parvenu à s'approcher voir à sonder la profondeur, la beauté de certains grands morceaux des Tindersticks (jism, the not knowing, raindrops entre autre). Ce n'est qu'une poignée de secondes certes mais, en ces temps moroses, elles me font l'effet d'une parenthèse enchantée.
Ceci dit, le reste de for 12 n'est pas dégueux non plus hein. Et l'album, tamer animals, se laisse écouter également avec grand plaisir.

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