mercredi 26 octobre 2011

love story

The Necks et moi, on file le parfait amour. Et ce depuis chemist. cinq ans que nous vivons ensemble sans un nuage, rien. Il y a bien eu quelques bas, relatifs (townsville, en 2007) mais rien de grave. Rien qui n'irait entacher notre idylle. J'ai eu beau chercher dans son passé, écouté tous leurs albums pour y détecter ne serait-ce que la trace d'une imperfection, d'un ratage, rien n'y fait, nous sommes faits l'un pour l'autre.
Alors quand je vois que pour nos cinq ans de vie commune The Necks sort un nouvel album, ben....je suis heureux. Et là pour ce nouvel album, mindset, ils se sont décidés à faire les choses en grand. Si c'est pas une demande en mariage, je ne sais pas ce que c'est. Que je vous explique : mindset c'est le changement dans la continuité. Là où rien ne change, c'est dans la façon d'aborder leur musique, faite d'accidents, de silence, de tension, de sur-place également. Un jazz qui n'hésite pas à explorer les confins de l'ambient, de l'improvisation tout en restant à hauteur d'homme, abordable. La petite révolution, le changement dans la continuité en somme, c'est l'introduction de guitares. Sur rum jungle elles apportent une touche apocalyptique pas piquée des hannetons sur un morceau qui n'avance qu'en créant du chaos. Par petites touches, subrepticement, une couche venant se superposer à une autre, mais au final c'est un doux bordel qui se créé au fur et à mesure que le morceau avance. Impressionnant comme le chaos peut prendre des atours zen.
Daylight en revanche incorpore des éléments électroniques, hérités des divers rencontres du groupe avec différents artistes tels Fennesz, les mélange à des petits bruits sur une rythmique changeante et joue en grande partie avec le silence. Le concept derviche-tourneur dans les sables mouvants semble avoir été créé spécialement pour ce morceau. Daylight n'avance pas, non, il creuse. Son sillon jusqu'à évanouissement.
Musicalement parlant donc leur seizième album est probablement l'un des plus abouti, l'un des plus impressionnants de leur discographie. Comme quoi notre idylle est loin d'être terminée.
Et j'irai même jusqu'à penser qu'ils tiennent à ce que ça continue encore longtemps. Pour ce faire, ils ont décidé de sortir mindset, pour la première fois de leur carrière, en vinyle. Qu'ils vendent pour la modique somme de 12.5 £ avec les frais de port gratos. Si ça, c'est pas une demande en mariage en bonne et due forme, alors je ne sais pas ce que c'est. Pour commander c'est ici que ça se passe. Pour écouter, démerdez vous et faites moi confiance parce que là j'ai rien trouvé concernant mindset.

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