mardi 15 mars 2011

M.M.D.T.D le retour

Ma main dans ton disque, nouveau chapitre.
Salut l'ami :
En préambule à cette nouvelle note, tu apprendras de nouvelles abréviations qui te serviront tout au long de ta vie musicale, qui construiront ton moi et te donneront une certaine consistance lors de dîners musicaux mondains.
Commençons maintenant :
tu en as raz-le-fion de faire du doom, du drone et autre musique bruitiste sans paroles, couplets ni refrains ? Tu n'as fait que ça jusqu'à présent et là tu sens comme une pointe d'indigestion s'éveiller au creux de ton estomac. Tu as des gastralgies à l'idée de recommencer à faire un disque de doom ou de drone? Bref : faire du métal t'emmerde et tu aimerais diversifier ton activité. Dans ce cas je te propose de suivre le nouveau programme venu du Japon : le Boris.
Boris, comme je l'ai présenté il y a quelques notes, est un groupe japonais à guitares de drone/doom metal/experimental/stoner metal/noise rock/psychedelic rock/sludge metal/noisecore/hardcore punk/japanese hardcore/electronic et alternative rock. Rien que ça. Ok ça fait beaucoup de styles pour un seul groupe mais il en manque quelques uns que le groupe n'a pas encore exploré. Comme je vois que tu as l'air d'y tenir énormément,  je m'en vais te les présenter : la pop de merde, le shoegaze de mes deux, la techno pourrie, la ballade à caguer, la dance rance et le rock à vomir. Petit conseil : retenez bien ces genres, ils pourraient servir pour la suite de cette note.
Comme c'est ton jour de chance, pas le mien soit dit en passant, tous ces styles sont présents sur le nouvel album de Boris, sobrement intitulé new LP.
Dès le morceau introductif deux des styles, indispensables à la diversification je le rappelle, sont présents : le R.A.V et la P.D.M . Cinq minutes de bonheur pour nous présenter le nouveau visage de Boris : celui d'un groupe pop/rock pour teenagers japonais. Le résultat, confondant de nullité crasse, rappelle que Tokio Hotel n'était peut-être pas si nul que ça dans son genre et que des groupes, soit disant respectables, peuvent creuser  plus profond encore que le fond de la fosse à purin.  Incroyable. J'oubliais : un autre style vient foutre la merde dans ce morceau d'anthologie tout droit sorti d'un générique d'une série nippone pourrie ou d'un navet  style crow zero, le S.D.G.Q.T.M (solo de guitare qui tue mère-grand). Style repris ailleurs (et souvent) dans ce magnifique album
Je tairais volontairement hope tout de suite, j'en parlerai plus tard.
Le troisième morceau, party boy, introduit quant à lui les formidables S.D.M.D et T.P. Boris tente une transmutation à la Blonde Redhead sur 23 mais ne réussit qu'à atteindre le degré d'excellence d'une Mylène Farmer. Rendant party boy pathétiquement drôle.
Black original ensuite enfonce le clou à peine effleuré par party boy avec la T.P en y ajoutant la D.R et le S.D.G.Q.T.M. Black original est parfait pour pêcher le thon ( version boy) ou  l'ado boutonneux/patates au fond du filet/sourire aluminiuminé en pleine montée de testostérone (version girl donc) en boîte quand le DJ a paumé l'intégrale de David Guetta et ne sait pas trop par quoi le remplacer. Ce morceau en est le substitut quasi-parfait.
Le suivant porte bien son nom : pardon ? non, vous ne rêvez pas : Boris, groupe japonais, a appelé son morceau pardon ?. Mais pardon pour quoi ? toute la daube qu'on a du s'enfiler jusque là ? Serait-ce un moment de lucidité de la part de Boris ? pourquoi pas. Seulement,  faut pas écouter le morceau parce qu'on est là dans le cadre de la B.A.C et du formidable et un peu trop présent sur cet album  S.D.G.Q.T.M. Y a même quelques réminiscences Satrianiennes qui me trouent le fondement de façon irréversible.
Je passe rapidement sur les sept et huitièmes morceaux, tentatives plus que pathétiques de vouloir faire du Primal Scream (7éme) ou du Underworld (8ème) arrivant à peine à l'ongle mycosé d'un Black Eyed Peas en grande forme. Je passe aussi sur tulala énième tentative de rock/doom/pop à guitares aussi audible que le résultat d'une partouze entre les membres de The Verve et Oasis post putréfaction.
Je terminerai ce programme de diversification par trois morceaux. Les seuls trois à peine audibles. Looprider, spoon, et hope. Tentatives à peine réussies de mélanger la pop de My Bloody Valentine au doom (hope et looprider) et de singer Cornelius (spoon).
J'ose espérer que tu as apprécié ce programme japonais de métamorphose radicale, plus impressionnante encore que celles de San Ku Kaï. Maintenant, grâce au programme Boris (nom de code M.E.B), tu sais que tout devient possible : tu faisais parti d'un bon groupe de doom, Boris  fera de toi une belle daubasse pop pour jeunes filles prépubères en mal de sensations fortes.
La prochaine étape, si tu es prêt à me suivre, consistera à faire passer PierPolJak pour le fils caché de Marley et Scratch Perry. Pour ça M.E.B se fera une joie de te cuisiner une bouillasse infâme à base de S.D.M.D, S.D.G.Q.T.M, T.P, B.A.C, D.R, P.D.M et enfin, nouveau venu dans toutes ces abréviations : le R.D.M.A.D.B.Q.M.P.O.P.F. Tout un programme.

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