jeudi 31 mars 2011

christina the astonishing

Christina Carter sort un nouvel album. Ou plutôt ressort un album de 2008 agrémenté d'un inédit d'une bonne vingtaine de minutes. En vinyle. Joie me demanderez-vous ? Pas sur vous répondrai-je.
Déjà commençons par situer qui est Christina Carter.
Selon la définition du  moimêmepédia, Christina Carter est une chanteuse américaine officiant dans le folk éthéré, vaporeux, pas loin d'un Mazzy Star sous haute influence drogues, chamanerie et cie. Miss Carter est un des membres permanents du groupe de free/psychedelic/freak/avant-folk Charalambides, auteur de quelques petites merveilles (joy shapes notamment). Voilà donc.
Miss Carter ressort donc texas blues working en vinyle. Est-ce une bonne chose ? Euh disons que sur le premier morceau on serait tenté de dire oui. Pale rose cream est beau, très beau même. Minimal, rempli de silences, une ambiance psyché, voix distordue, guitares aériennes. Il devient même assez vite fascinant, ode à la guitare basé sur la répétition d'accords ad libitum, pale rose cream cherche et trouve une certaine transe, une idée de la pureté. Bien voir très bien. Le problème survient dès la fin des 10'40 de pale rose cream et se nomme a blind eye. Second morceau. La recherche de la pureté, du minimalisme commence à montrer ses limites, blind eye s'enlise tout doucement dans une sorte de routine. Carter expérimente une sorte de croisement entre un psychédélisme à la Mazzy Star (donc Doors, Velvet et cie) et une sorte de free folk à la Loren Mazzacane Connors. Le résultat fait qu'on commence sérieusement à bailler au bout de deux minutes. Je ne vous parle pas de la suite parce que là sur les huit minutes de the other planet, j'ai lamentablement décroché au bout de quarante secondes. Et le reste de l'album est du même tonneau que ces deux morceaux. Chiantissime. Pourtant texas blues working n'est pas mauvais. Il est même assez beau. Mais chiant. On se prend simplement à regretter que si tout avait été du niveau de pale rose cream, on aurait tenu là un album de l'année, aisément. Dommage.

mercredi 30 mars 2011

jeunesse sonique

Et si on continuait dans la mouvance world ?
Non parce que parler rock, métal, pop c'est bien sympa mais faut bien comprendre qu'il y a autre chose dans la vie que ces musiques de dégénérés, de hippies, de frustrés ou de dégénérés hippies frustrés. Il y a un autre monde qui ne demande qu'à s'ouvrir à la population de sourdingues dont vous faites parti. Enfin, si vous lisez mes tissus de conneries de façon habituelle, c'est que vous faites parti des rares élus que j'aurais réussi à sauver, convertir ou les deux à la fois. Mon écriture, savante, littéraire, précieuse, d'une puissance salvatrice inégalable, aura au moins eu une utilité dans ce bas monde.
Bon trêves de divagations existentialistes inintéressantes et particulièrement cons, passons aux choses sérieuses.
La réunion malienno-cubaine d'afrocubism l'an dernier ne t'a pas trop réconcilié avec le mouvement world ? Comme moi tu as trouvé ça mou du genou, chiant, pour tout dire sans intérêt. Tu t'es pris à regretter le temps béni de Buena Vista Social Club, où la musique exhalait des flagrances de havane fumé dans un bouge mal famé sentant le stupre, la luxure et la gérontologie assumée. Sache que ce temps béni est de retour grâce au premier album d'un jeune Sénégalais d'environ 75 ans, "Thiossane" Abdoulaye Ndiaye. Sache que ce garçon est avant tout un artiste complet. Fondateur de l'orchestre Thiossane club en 1964, il est l'un des rares témoins et acteurs du premier festival des arts nègres en 1966 sous le bienveillant parrainage de Leopold Sedar Sanghor. Dis comme ça, ça pose son homme. Il est surtout un homme des arts picturaux. Le mec tu lui laisses un pinceau entre les mains, tu lui présentes un mur moche, nu,ni une ni deux, il te fait une fresque aux couleurs chamarrées tellement belle que tu finis par croire en Dieu. Mais ce qui est quelque peu énervant avec ce genre de personnage, c'est que quand il se met à la musique, le résultat est aussi d'une beauté confondante. Il suffit de jeter une oreille sur les deux premiers titres de son album pour comprendre qu'on a pas affaire à un manchot. D'un niveau assez exceptionnel, la rencontre entre le Buena Vista et Césaria Evora, aminata ndiaye se place comme le digne successeur de chan chan : même suavité, même nonchalance, un refrain dont on a du mal à se défaire, une classe innée. Qu'on retrouve dans le morceau suivant, lat dior. Rencontre entre Tinariwen, Cuba et le reggae. Improbable me direz-vous ? jetez une oreille dessus, c'est d'une évidence et d'une simplicité troublantes. La suite, moins impressionnante, se situe quant à elle au niveau d'un Orchestra Baobab ou d'un Djelimady Tounkara. Moins impressionnant mais non moins indispensable. Thiossane, à lui seul, offre un enterrement de première classe à la tentative de salsa malienne collective de l'an dernier, ridiculise les efforts d'un Nick Gold, créateur de musée, et offre un album d'une grande classe. Pas complétement abouti ( les six jolies mais vaines minutes de bouki ndiour) enfin pas d'un niveau constant , il s'agit néanmoins d'une belle réussite dans un style qui a vu son apogée il y a quatorze ans et plus rien ou si peu depuis.
En même temps il a mis une bonne cinquantaine d'années à le peaufiner son album, c'eut été un tantinet décevant que "Thiossane" Abdoulaye Ndiaye nous ponde une daube nauséabonde et innommable. En même temps si ça avait été le cas, je l'aurais classé soit dans la rubrique ma main dans ton disque ou encore la vieillesse est un naufrage. Ce qui aurait pu faire une excellente note vacharde et bien sentie (as usual). Pas de bol pour vous, son premier album est excellent. Con, non ?

Pour écouter quelques extraits, c'est ici

lundi 28 mars 2011

Frédo le rebelle

Comment faire de la musique quand on est fils de ? Suivre les traces de papa chanteur tel un Damian Marley, un Jeff Buckley ou encore David Halliday ?
Comment survivre à un héritage quand celui-ci a influencé des millions de milliards de musiciens dans tous les continents (non, je ne parle pas d'Halliday père, faut pas déconner non plus) et sur toutes les planètes possibles et imaginables ? C'est donc le cas de conscience quasi-impossible et insurmontable qui se pose pour Rocky François, fils du grand, génial, magnifique et indépassable Frédéric. Auteur d'une tripotée d'albums (réédités il y a peu sous forme de coffret), le grand Frédo a engendré quelques enfants pas manchots côté musique. Le dernier en date sort son nouvel album le 04 avril prochain et à l'instar de son frangin qui a essayé de se faire un prénom malgré un patronyme lourd à porter, Rocky a décidé de prendre l'héritage à bras le corps et de le faire sien en marchant sur les traces de papa.La démarche fut hésitante sur le premier essai, pas complétement convaincant, mais laissait entrevoir de belles choses. Qu'il réalise avec un second album brut de décoffrage excellemment produit par un Brian Eno en pleine forme accompagné de John Reynolds et lui-même. Sept morceaux chaud-bouillants à faire se trémousser une armée de jospinistes décédés et perdre une centaine de kilos à un Iz ante-mortem. Sept morceaux d'afrobeat fiévreux, aux rythmes syncopés, aux cuivres nucléaires, aux guitares dignes d'un James Brown en très très grande forme, possédés par un Rocky habité, concerné, reprenant le flambeau d'un père contestataire, leader d'une opposition muselée par le pouvoir, auteur de pamphlets musicaux appelant à la révolution. Comment ça Claude François n'a jamais réalisé de pamphlets contestataires ??? Et son frangin Frédéric, non plus ??? Merde, on m'aurait enduit en erreur ? Et Frédo, il a bien des mômes, non ? Aucun d'eux n'a repris le flambeau laissé vacant par le père ? Bordel de merde. J'ai été dupé.
Je me disais qu'il devait y voir une couille quelque part. Un fils de François (Fred ou Claude, j'en sais rien) ne pouvait pas sortir un tel brûlot. En revanche, après moults recoupements, recherches, expéditions, il apparaît que le fils de Fela Kuti, Seun, cadrait plus avec le portrait dressé plus haut. parfois je me dis que je suis un peu con.Mais pas longtemps, hein. Faut pas abuser non plus.
Autrement, pour info, Seun Kuti va sortir le 04 avril prochain from africa with fury : rise. Très bon album d'afrobeat pas encore digne du père mais en tous cas meilleur que ceux du frangin Femi. Et je rajouterai pour finir que le fait qu'il ait reformé le groupe de son daron, egypt 80, y est probablement pour quelque chose si l'ensemble sonne si bon.

dimanche 27 mars 2011

la saloperie du dimanche

Au plus proche d'une actualité brûlante, la saloperie du dimanche s'adaptera de n'importe quelle façon. Aujourd'hui, second tour des cantonales. Quoi de mieux pour résumer la situation dans laquelle se trouve la France d'aujourd'hui (je rappelle que le FN devrait imposer son ordre moral sur tous les cantons, provoquant un véritable séisme d'une amplitude jamais atteinte jusque là, incluant exode massif de population, retour de la peine de mort, du franc, de Jeanne d'Arc, de l'inquisition et enfin du chauffage au silex.) que ce CO certifié années 80 du plus grand chanteur de variétés connu aux confins des contrées les plus perdues d'Amazonie centrale, j'ai nommé Jean-Luc Lahaye. On peut explicitement voir dans son tube une métaphore de la situation politique française de 2011, dans laquelle la sorcière serait une marine et notre bon Jean-Luc incarnerait l'UMP qui aurait fini par se faire adopter de la méchante sorcière qui le tourmentait,  y trouvant même un certain plaisir. A moins que, comme la plupart des auditeurs normalement constitués, on y voit plutôt une belle daube bien représentative des années 80 avec synthés de rigueurs, paroles de merde et clip à caguer. Allez savoir tiens...

samedi 26 mars 2011

minor majority

C'est quoi un album cool ? Dans les années 90,  le meilleur représentant était Pavement et son slanted & enchanted. Un album effectivement cool, des mélodies à foison, une ambiance glandouille sympa entre potes, des embryons de morceaux déjantés, un peu trash, une production sale et le tour est joué. Ça peut être aussi une alternance de morceaux ambitieux, mélancoliques, d'une grande beauté avec d'autres plus secs, pop (Grandaddy avec under the western freeway et surtout the sophtware slump) ou encore une collection de ballades alternant avec du grand n'importe quoi trash et déjanté (Sebadoh). Parfois un groupe, lors d'un album regroupait toutes ces qualités. Enfin presque toutes. Mais faisait figure d'outsider, de gars éminemment sympathique, relégué au fond de la classe, qui paye pas de mine, pote un certain temps avec les slackers, grosses feignasses sympathiques du style Pavement. C'est un peu l'histoire de David Berman, l'éternel loser de Silver Jews. Dont je réécoutais il y a peu l'excellentissime et parfaitement décontracté du gland the natural bridge. L'archétype de l'album cool, je le retrouve là plus que chez Pavement : morceaux laidback, voix traîne-savate, discrète mélancolie, mélodies accrocheuses, instrumental d'exception. Bref un des albums les plus écologiques que je connaisse: pas ou peu de déchets, première face d'exception, petite perte d'intérêt sur la seconde (inside the golden days et albermale station, plaisants mais sans plus) vite rattrapée par le génial frontier index, meilleur morceau de l'album, à l'aise, et fin acoustico-mélancolique sympathoche le genre de morceau qui donne envie de se promener nu dans les champs. En somme un album discret sur lequel on a tôt fait de ne pas s'attarder, un disque mineur quoi ; mais dans le sens où les critiques ont toujours considéré un groupe comme Yo La Tengo mineur, c'est à dire un groupe qui ne cherche pas à faire de vagues, fait de la musique dans son coin, passionné, se fout de la gloire comme de sa première chemise. Un groupe pour qui l'essentiel ne se résume qu'à une chose: faire de la musique, bonne de préférence, et la faire partager au plus grand nombre, pourvu qu'il soit réceptif. Un groupe mineur pour les critiques, majeur pour ma gueule.Comme the natural bridge.

jeudi 24 mars 2011

Bohren

le doom c'est sympa. Si, si je vous jure. C'est très bien même. Enjoué, jovial, rapide, une musique qui incite au partage, un pur truc de hippies quoi.
Vous allez encore me dire : la myre tu nous emmerdes sérieux avec ton métal de merde. Ce auquel je répondrai : allez vous faire foutre, il n'y a pas que le métal à pratiquer le doom bande d'ignares incultes que vous êtes. Le jazz le pratique aussi. Et notamment les allemands de Bohren Und Der Club Of Gore, véritables champions du monde dans cette catégorie. Pour ceusses qui ne connaitraient point, Bohren pratique un jazz pachydermique, d'une lenteur hors norme avec changement d'accord survenant au bout de trois minutes minimum et morceaux d'une longueur effarante. La plupart des morceaux sont basés sur deux, trois voire quatre accords. Pas au-delà sinon ça pourrait devenir trop technique. Même si avec la description que j'en fais, ça a l'air plus effrayant et chiant qu'autre chose, le groupe a à son actif deux CO ( sunset mission et surtout black earth, comme du Lynch en pleine messe noire) de jazz ambient speedé au tranxene et une tripotée d'albums recommandables.
Si j'en parle aujourd'hui c'est parce que ces joyeux drilles, d'une régularité quasi suisse (un album tous les trois ans) devraient nous sortir un nouvel album d'ici un mois, beileid, promesse d'un avenir radieux, ensoleillé. Et qu'au passage je l'attends avec autant d'impatience que Delarue son dealer. Vivement le 22 avril donc.


lundi 21 mars 2011

prendre le tigre de la montagne (par stratégie)

Retour d'un week-end de ouf au Havre. Je me doute que vous n'en avez rien à battre. Cependant dans mon escapade havraise dont vous vous contrefoutez au plus haut point, j'ai eu la chance de mettre la main, et ce pour la modique somme de 4,5 €, sur un putain de CO que je ne connaissais point encore (le tout en vinyle et en parfait état de surcroît) : le taking tiger mountain (by strategy) de Brian Eno. Bon je ne vais pas en faire une note longue, détaillée, informée, sur la structure des morceaux, la texture des logiciels utilisés pour faire tel effet sur le second morceau à 1'45", la signification raélienne des paroles d'Eno, pourquoi il a utilisé tel ustensile de cuisine plutôt qu'une guitare classique, ça finirait par vous saouler rapidement. Non, je dirais simplement que ce disque est une claque, une gifle, complétement intégrée à son époque et ayant une quarantaine d'années d'avance au moins. Pop, expérimental, accessible à n'importe quel pékin moyen aimant un tant soit peu la musique (moi quoi), Eno s'est plié en quatre pour offrir un album quasi-parfait. Pas un titre faible, quelques sommets ( entre autre : the great pretender : comme si Syd Barrett s'était enfilé l'intégrale de Can, avant de s'envoyer un fix, s'être tapé plusieurs heures de visionnage des envahisseurs juste avant de rentrer en studio pour enregistrer un morceau en totale adéquation avec son humeur du moment. Third uncle : rencontre au sommet entre les Feelies, Bowie et le rock expérimental) et le chant du cygne d'Eno à la pop. Bref, la classe ultime. Un peu à mon image par ailleurs.

vendredi 18 mars 2011

higgins, le meilleur ami de magnum.

Les miracles vous connaissez ? C'est ce qui est en train de m'arriver là maintenant tout de suite.
J'écoute le nouvel EP de Gary Higgins, a dream a while back. Séquence souvenirs :  il y a deux ans, j'attendais son nouvel album tel un Sarko devant des valises diplomatiques lybiennes en pleine période électorale. Bref, là où le polonain n'avait pas été déçu, la mienne (de déception) fut énorme. Mais bon, quand on est l'auteur d'un classique quasi inaltérable comme red hash, on peut se permettre un faux-pas quelques quarante ans après sa publication quand on tient à tout prix à remettre les couverts.
Revoilà donc Gary Higgins en grande forme pour un EP vraiment excellent. Seul problème de cet EP et pas des moindres, c'est qu'il ne nous indique en aucun que le Higgins est en pleine forme et que sa muse vient à nouveau le visiter.C'est vrai quoi.
Bon, que je vous dise : cet EP est du niveau de red hash. Bonne nouvelle répliquerez-vous. Certes mais il faut savoir que toutes les chansons présentes sur ce mini-album sont antérieures à red hash. Donc indispensables.Le talent d'Higgins transpire dans chaque morceau, tous acoustiques et suintant le psychédélisme (donc les drogues) par tous les pores. Le problème, vous l'avez compris, c'est que si Higgins nous pond un album du niveau de seconds pour les années à venir, la chute sera haute, très haute. Déjà que c'était abyssale il y a deux ans, je crains que ce ne soit pire d'ici peu. Mais bon va savoir, s'il se remet aux drogues...
autrement, interview intéressante d'Higgins ici

mardi 15 mars 2011

M.M.D.T.D le retour

Ma main dans ton disque, nouveau chapitre.
Salut l'ami :
En préambule à cette nouvelle note, tu apprendras de nouvelles abréviations qui te serviront tout au long de ta vie musicale, qui construiront ton moi et te donneront une certaine consistance lors de dîners musicaux mondains.
Commençons maintenant :
tu en as raz-le-fion de faire du doom, du drone et autre musique bruitiste sans paroles, couplets ni refrains ? Tu n'as fait que ça jusqu'à présent et là tu sens comme une pointe d'indigestion s'éveiller au creux de ton estomac. Tu as des gastralgies à l'idée de recommencer à faire un disque de doom ou de drone? Bref : faire du métal t'emmerde et tu aimerais diversifier ton activité. Dans ce cas je te propose de suivre le nouveau programme venu du Japon : le Boris.
Boris, comme je l'ai présenté il y a quelques notes, est un groupe japonais à guitares de drone/doom metal/experimental/stoner metal/noise rock/psychedelic rock/sludge metal/noisecore/hardcore punk/japanese hardcore/electronic et alternative rock. Rien que ça. Ok ça fait beaucoup de styles pour un seul groupe mais il en manque quelques uns que le groupe n'a pas encore exploré. Comme je vois que tu as l'air d'y tenir énormément,  je m'en vais te les présenter : la pop de merde, le shoegaze de mes deux, la techno pourrie, la ballade à caguer, la dance rance et le rock à vomir. Petit conseil : retenez bien ces genres, ils pourraient servir pour la suite de cette note.
Comme c'est ton jour de chance, pas le mien soit dit en passant, tous ces styles sont présents sur le nouvel album de Boris, sobrement intitulé new LP.
Dès le morceau introductif deux des styles, indispensables à la diversification je le rappelle, sont présents : le R.A.V et la P.D.M . Cinq minutes de bonheur pour nous présenter le nouveau visage de Boris : celui d'un groupe pop/rock pour teenagers japonais. Le résultat, confondant de nullité crasse, rappelle que Tokio Hotel n'était peut-être pas si nul que ça dans son genre et que des groupes, soit disant respectables, peuvent creuser  plus profond encore que le fond de la fosse à purin.  Incroyable. J'oubliais : un autre style vient foutre la merde dans ce morceau d'anthologie tout droit sorti d'un générique d'une série nippone pourrie ou d'un navet  style crow zero, le S.D.G.Q.T.M (solo de guitare qui tue mère-grand). Style repris ailleurs (et souvent) dans ce magnifique album
Je tairais volontairement hope tout de suite, j'en parlerai plus tard.
Le troisième morceau, party boy, introduit quant à lui les formidables S.D.M.D et T.P. Boris tente une transmutation à la Blonde Redhead sur 23 mais ne réussit qu'à atteindre le degré d'excellence d'une Mylène Farmer. Rendant party boy pathétiquement drôle.
Black original ensuite enfonce le clou à peine effleuré par party boy avec la T.P en y ajoutant la D.R et le S.D.G.Q.T.M. Black original est parfait pour pêcher le thon ( version boy) ou  l'ado boutonneux/patates au fond du filet/sourire aluminiuminé en pleine montée de testostérone (version girl donc) en boîte quand le DJ a paumé l'intégrale de David Guetta et ne sait pas trop par quoi le remplacer. Ce morceau en est le substitut quasi-parfait.
Le suivant porte bien son nom : pardon ? non, vous ne rêvez pas : Boris, groupe japonais, a appelé son morceau pardon ?. Mais pardon pour quoi ? toute la daube qu'on a du s'enfiler jusque là ? Serait-ce un moment de lucidité de la part de Boris ? pourquoi pas. Seulement,  faut pas écouter le morceau parce qu'on est là dans le cadre de la B.A.C et du formidable et un peu trop présent sur cet album  S.D.G.Q.T.M. Y a même quelques réminiscences Satrianiennes qui me trouent le fondement de façon irréversible.
Je passe rapidement sur les sept et huitièmes morceaux, tentatives plus que pathétiques de vouloir faire du Primal Scream (7éme) ou du Underworld (8ème) arrivant à peine à l'ongle mycosé d'un Black Eyed Peas en grande forme. Je passe aussi sur tulala énième tentative de rock/doom/pop à guitares aussi audible que le résultat d'une partouze entre les membres de The Verve et Oasis post putréfaction.
Je terminerai ce programme de diversification par trois morceaux. Les seuls trois à peine audibles. Looprider, spoon, et hope. Tentatives à peine réussies de mélanger la pop de My Bloody Valentine au doom (hope et looprider) et de singer Cornelius (spoon).
J'ose espérer que tu as apprécié ce programme japonais de métamorphose radicale, plus impressionnante encore que celles de San Ku Kaï. Maintenant, grâce au programme Boris (nom de code M.E.B), tu sais que tout devient possible : tu faisais parti d'un bon groupe de doom, Boris  fera de toi une belle daubasse pop pour jeunes filles prépubères en mal de sensations fortes.
La prochaine étape, si tu es prêt à me suivre, consistera à faire passer PierPolJak pour le fils caché de Marley et Scratch Perry. Pour ça M.E.B se fera une joie de te cuisiner une bouillasse infâme à base de S.D.M.D, S.D.G.Q.T.M, T.P, B.A.C, D.R, P.D.M et enfin, nouveau venu dans toutes ces abréviations : le R.D.M.A.D.B.Q.M.P.O.P.F. Tout un programme.

lundi 14 mars 2011

Lucy in the sky

Qui es-tu Lucy ?
J'en sais foutre rien mais la seule chose qui compte ici c'est que depuis que Maurizio est parti explorer d'autres territoires, qu'il n'y a plus de maître à bord, c'est un peu le foutoir. Certains ont essayé de prendre la relève (Pantha du Prince, Shed), en vain. Aucun n'a su atteindre l'excellence du maître. Bien sur, quelques uns ont tutoyé les sommets (Echospace avec the coldest season notamment) mais aucune relève ne semblait pointer vraiment le bout de son nez.
Jusqu'à Lucy.
Le peu de renseignements glanés ici et là montrent qu'il semble être allemand (évidemment), créateur,tête chercheuse ainsi que pensante d'un label (stroboscopic artefacts). Il a sorti pas mal d'EPs avant de se lancer dans le long format.
Et autant le dire tout net, son wordplay for working bees est ce que j'ai écouté de meilleur en matière de techno, dub, IDM, minimal techno et autres bip blip blinggg électro depuis quelques années. Le gars semble jeune (une petite vingtaine d'années) mais a du s'ingurgiter l'intégrale des travaux de Maurizio (période Rhythm & Sound, Basic Channel), de Plastikman, Carl Graig, Jeff Mills et vouer un culte sans bornes au label Warp. Le résultat est bluffant, d'une maturité dingue.
A la première écoute, sans casque, je dois l'avouer, j'ai pris un panard monumental.Une techno bourrin, des infrabasses énormes, suintant le dub, poisseux comme c'est pas permis. Un truc qui te fait perdre huit litres de flotte au bout d'une heure d'écoute tant tu danses comme un décérébré (prévoir de la place autour de soi, risque de dégâts).
La seconde écoute, au casque, s'avère plus complexe. Toutes les influences citées précédemment s'y révèlent au grand jour et l'album semble plus fin, plus réfléchi qu'il n'y paraît. Wordplay n'est pas seulement un album de techno/minimal techno très efficace mais aussi un album électro à part entière. Lucy arrive à intégrer dans sa techno le meilleur d'Aphex Twin (torul) , la mélancolie d'Autechre (le magnifique ter, échappé d'amber ou du LP 5), une part de dubstep (le fantomatique et flippant tof, autrement plus réussi que n'importe quel titre de Burial), l'excellence de Gas (bein qui évolue de façon assez hallucinante), le tout sans véritable temps morts.
Le genre d'excellence qu'on verrait plus arriver après trois ou quatre bons albums plutôt qu'un premier jet. Wordplay élargit  le spectre de la techno et ce de façon considérable. Le mec derrière Lucy a une culture de l'électro immense et tient à nous le faire savoir de brillante façon : que ce soit l'expérimental, le drone, la musique concrète, la techno, le dub, tout ce qu'il touche se transforme indubitablement en or. Le pire là-dedans c'est que si tout est réfléchi, pensé, pesé (rythmes, nappes de synthés, montées acides et tout le toutim indispensable pour faire un bon album de minimal techno), wordplay for working bees est terriblement humain, organique, puise dans le meilleur de chaque genre qu'il visite.
Alors Lucy, je ne sais pas qui tu es au juste mais je m'en tamponne royalement le coquillard. Tu viens de sortir un album qui devrait finir très haut sur mon podium 2011 et  probablement m'accompagner un bon bout de temps au-delà.

vendredi 11 mars 2011

Sophia

Hier je vous contais dans un souci de réalisme absolu la véritable histoire de la création d'un CO  de la déconnade : le dark noontide de Six Organs Of Admittance.
Aujourd'hui, pour être au plus proche de l'actualité musicale du moment, Tonton myrrhman s'en va vous conter une autre histoire sympa et gaie.
Il était une fois un gars qui était dans un groupe. Le groupe a un succès ma foi fort estimable et sort dans les années 90 ce qui semble être devenu un classique. Il se sépare à la mort d'un de ses membres. Tumeur = 1 ; God Machine = 0. Le leader en est tellement choqué qu'il entre dans un mutisme et compose seul dans sa chambre un album de huit chansons en trois heures. Le thème principal de ce disque est la célébration de la vie, l'importance des m&m's dans la vie d'un groupe de métal slowcore, ainsi que le rôle crucial qu'a pu jouer Céline Dion dans la reproduction d'embryons cryogénisés prénommés rené. Bref, des sujets cruciaux, vitaux, d'une importance somme toute capitale. Le tout est torché à la va-comme-je-te-pousse par une sorte de Butch Vig  mal voyant sous acides essayant toute sorte de consoles qui lui tombaient malencontreusement sous la main. Le résultat, d'une durée d'environ trois heures, est devenu un album culte pour tous fans du grand Garou ou encore Patrick Fiori. On y perçoit une sorte d'exaltation, d'appel à la vie, un hymne à l'amour aussi, tout resplendit dans ce disque qui confine au sublime.
Bon ok, j'arrête mes conneries, je suis en pleine descente d'acides là. Je reviens sur terre prêcher la bonne parole.
Je parlais dans une note récente du premier Red House Painters et de son impact sur ma propre personne. J'aurais très bien pu le remplacer par le premier album de Sophia, fixed water. Ecrit dans les conditions expliquées récemment (comme quoi sous toutes les conneries que je peux débiter il y a toujours un fond de vérité), Robin Proper Sheppard  finit par jeter à la poubelle (sens figuré, je précise) ses guitares électriques et mis ses tripes sur la table pour accoucher d'une sorte de catharsis libératoire. Pour lui, pas pour nous.Car autant de mélancolie, de rage, de désespoir jetés en pâture, comme ça, à la gueule de l'auditeur, ça en frise presque l'indécence. Presque hein. Le résultat, s'il est d'un désespoir à rendre euphorique n'importe quel bipolaire touchant le fonds, est d'une beauté à faire chialer. D'un dénuement et d'une sincérité extrêmes (musique comme paroles), fixed water semble être l'équivalent d'un journal intime sur lequel Proper Sheppard aurait apposé sa musique. La grande réussite de cet album est de faire coïncider justement l'intime et l'universel, l'introspection avec son cortège de sentiments contradictoires, haine, tristesse,mélancolie, humour vache (when you're sad mais est-ce vraiment de la vacherie ?) sans voyeurisme ni indécence. Seul subsiste dans tout ce déballage un désespoir tenace et paradoxalement un sentiment de plénitude quand arrive la fin d'I can't believe the things... Plénitude car on a l'impression d'assister en live à une sorte de psychothérapie dont l'issue serait une sorte d'apaisement.
En gros, Sophia propose en trente cinq minutes ce que certains mettent des années à accomplir : le cheminement du deuil, du déni jusqu'à l'acceptation.  Pas mal s'y sont essayés, s'y sont cassés les dents,  peu ont réussi. Avec humilité, un sens de la mélodie inné, une certaine grâce,  fixed water s'impose pour moi comme un indispensable au même titre que le rollercoaster de Red House Painters. Ni plus ni moins.


jeudi 10 mars 2011

ze courjeault experience

Six Organs Of Admittance, groupe à géométrie peu variable de Ben Chasny (en gros c'est lui et lui seul, point barre) a sorti un nouvel album ces jours-ci. Asleep on the floodpain. On va résumer l'affaire en peu de mots : excellent jusqu'au huitième morceau, très, mais alors très mauvais.Douze minutes expérimentales casse-burnes, c'est plus que je ne peux en supporter. C'est tellement mauvais par ailleurs que : on en oublie l'existence des deux morceaux suivants, que ça plombe l'appréciation totale qu'on peut avoir de ce disque.
Mais il fut un temps où le gars Chasny savait être excellent sur plus d'une quarantaine de minutes. La preuve avec dark noontide. Album par lequel je l'ai découvert et qui conserve toute ma sympathie. Disque flippant, habité et assez virtuose. Plein de guitares acoustiques comme John Fahey il savait en jouer. Des ambiances festives genre esquimau sous acides sans ses raquettes poursuivi par un méchant grizzly affamé velu et fier de l'être sur une banquise abandonnée sous un soleil de plomb ( ça c'est le summum du flip, isn't it ?), des orgues malades joués par des nains manchots (et réciproquement). A cette époque, 2002 (palindrome maléfique s'il en est cette date), Chasny était conseillé par l'ancien chamane de Charles Manson. Returning home, troisième morceau de dark noontide, en porte les stigmates : une joie ineffable s'en dégage, une certaine plénitude nous accable à l'écoute de cette douce plage riante et portée par une joie de vivre intrinsèque. Et que dire du morceau suivant ? hormis qu'il prolonge cette sensation de bien-être, ce sentiment d'accomplissement  ? rien.
Heureusement la suite relève tout de même le niveau d'un disque qui s'amuse à sonder les profondeurs d'un cerveau on ne peut plus malade. Non, je déconne. La suite est à l'unisson de ce qui a été dit avant. A savoir, un moment de déconne inoubliable porté par des hymnes et autres refrains que n'auraient même pas imaginé Bézu ou encore Patrick Sébastien, une petite folie douce, enchanteresse, légère comme une bulle de savon échappée de l'Erika ou de l'Amoco Cadiz.
C'est bien simple, à l'écoute de cette charmante galette, je suis à peu près sur que dark noontide passait en musique de fond (et en boucle) quand les courjault ont inauguré leurs nouveaux congélateurs.Indispensable quoi.

mardi 8 mars 2011

this is nowhere

A quoi rêve un grec quand il décide de se lancer dans le grand bain de la musique ?? Au succès ébouriffant rencontré par Nana Mouskouri dans nos humbles contrées ? En dehors du cliché débile, probablement pas. En revanche rêve-t-il de liberté, d'espace, de claustrophobie, de post-rock, de jazz et même de pop ? A écouter This Is Nowhere je serais tenté de répondre oui. A la liberté, l'espace et tout le toutim. Il suffit de jeter une oreille à leur premier album, frozen,  pour se rendre compte qu'on tient là un putain de bon disque. Dès la basse introductive de one, on se dit que ce groupe a tout capté. Une tension, un univers, quelque chose de familier, pas très loin de Labradford, Low ou Calexico. Il ya tout ça dans one.Et la suite tient ses (belles) promesses. This is nowhere revisite certains classiques des années 90 (Hood, Low, Swell notamment.), se permet une incartade tout à fait réussie dans le free-jazz (letter), l'ambient/experimental mais pas trop (end button/start button), le folk post-apocalyptique (23), le post-rock façon Labradford ou GodSpeed (29, a part of my wilderness) ou même le doom façon Earth (......) sans que ça ne vire au grand n'importe quoi. Ce qu'il y a d'emballant chez eux, c'est cette capacité à s'accaparer, unifier toutes ces influences et à en faire un tout cohérent. Ils se permettent même, sur la seule véritable chanson de frozen (les dix premiers morceaux sont des instrumentaux), de sortir ce qui ressemble fortement à un tube en or massif qui aurait à peine dépareillé sur un album de Swell ou encore Anywhen.
Moralité : frozen fait office de carte de visite alléchante sans qu'on ne sache vraiment quelle direction prendra le groupe à l'avenir. Mais bon après tout on s'en fout, le principal étant que This Is Nowhere ait sorti un bon album et que j'ai pu y retirer pas mal de plaisir. Le reste étant superfétatoire.


Ralph lan Wantage by This Is Nowhere

lundi 7 mars 2011

bordeaux

-Bonjour monsieur.
-Bonjour madame.
-Alors ce sera quoi pour aujourd'hui ? un massage, un entretien body -care frotte-moi partout avec une de nos hôtesses d'accueil spécialisée ?
Euh... pourquoi pas ??!! En revanche, si j'accepte vos conditions pour le massage, je vous prierais d'accepter les miennes en matière de musique. Mon dernier massage a tout de même été une pure catastrophe. Tout ça lié à une musique épouvantable. Franchement Enya c'est d'un stressant... laissez moi poser sur votre délicate platine cd la dernière galette que je viens juste d'acquérir : bordeaux, le nouveau CO de l'excellente collaboration entre Robin Guthrie et Harold Budd.
-Rassurez moi monsieur : ce n'est pas de la musique sataniste ou encore une musique de dépravés ou autre drogués ??
-Mais pas du tout madame. Je m'en vais à l'instant vous conter la jolie histoire de cette collaboration. Les deux garçons en question sont de fines lames de la musique atmosphérique. Ils se sont rencontrés en 2005 pour la BO de l'excellent mysterious skin. Une réussite au-delà de toutes espérances. Telle qu'ils se sont dits : on ne peut pas en rester là. Pacsons nous et faisons une descendance digne de ce mysterious skin, on doit bien être capables mélanger de nouveau nos gènes et former un nouvel embryon plus réussi encore que le premier.Comme toute descendance, le résultat ne fut pas à la hauteur de l'espoir placé en lui.After the night falls et before the day breaks, jumeaux sortis en 2007 manquaient quelque peu de consistance. Echaudés par cet échec, nos deux comparses se séparèrent quelque temps. Mais l'envie de se voir, telle celle d'aller pisser,  les repris. Le désir aussi. Ils se regardèrent dans les yeux, usèrent et abusèrent de l'amour tantrique et le résultat, plus connu sous le nom de bordeaux, dépassa leurs espérances.
-C'est une bien belle histoire que vous venez de me conter là cher monsieur. Auriez-vous un mouchoir ? J'en suis émue jusqu'aux larmes.  Peut-on écouter de quoi il retourne ? Vous venez de  m'allécher comme personne ne l'avait fait jusque là.
-Bien entendu.
(premier morceau : gaze)
-Mais...c'est magnifique. Ces nappes de synthétiseur sous ces délicates notes de piano, ces trémolos de guitares me submergent le diaphragme, cette ascendance dans l'ambiance me touchent au plus profond de mon être. Approchez moi la boîte de mouchoirs je vous prie.
(deva c)
Je...je...ne sais plus quoi dire. Je trouvais le premier morceau magnifique mais là je n'ai plus de termes pour en décrire la beauté. Moi qui pensais avoir atteint un nirvana de plénitude avec mes disques d'Enya. J'en suis soufflée, terrassé, les mots m'en manquent.Je crains d'avoir à vous demander d'arrêter là l'écoute. Je ne pourrais aller plus loin. J'en suis la première désolée.
-Cette musique ne vous plaît pas madame ???
-Mais si voyons !!!! mais elle me rappelle tant de souvenirs, que ma jeunesse s'en est allée, elle remue tant de douleurs, de plaisirs en moi, des choses enfouies. Vous voyez ce morceau : vous souvenez-vous de cette publicité des années 80, celle qui a régie mes premiers émois ? obao fraîcheur douche ? Cette musique entêtante, subtile, avec un soupçon d'asiatisme ? Je ne sais pourquoi mais le morceau qui passe actuellement m'y fait irrémédiablement penser.
Je trouve en effet que ce disque, bordeaux c'est bien ça ? est fait pour faire corps avec l'identité de ce salon de massage. Néanmoins je ne puis l'accepter en cet établissement. Il remue trop de souvenirs, tant de deuils que je n'ai pu résoudre. Comme celui de mon chat, nem, décédé lors de l'écoute de la sonate n°8 interprétée par Richard Clayderman  sur son album de 1982 : couleur tendresse et auquel ce morceau, le troisième si je ne m'abuse ?!! me fait douloureusement penser. Alors non, désolée mais reprenez votre disque. Aussi beau soit-il, et dieu sait qu'il est magnifique, je ne puis...oh.... (chutes du niagara dans un mouchoir à présent inondé)
-Excusez moi madame, je ne pensais pas à mal en vous présentant ce disque. Je ne pensais pas vous émouvoir au point que vous ne puissiez plus vous exprimer. Pourtant, quand je l'ai écouté, je me suis dit que c'était un disque qui tombait à point pour remplacer les Enya que vous passez en boucle. Je me disais qu'il en avait la même saveur, la même consistance, cette légèreté qu'on ne trouve que chez elle. Je trouvais que bordeaux était un parfait contrepoint à tous ces disques sublimes que votre goût exquis passe en boucle à chaque visite que je fais.
-Petit canaillou tiens. Vous m'avez émue jusqu'aux larmes. Il y a bien longtemps que je ne m'étais laissée aller comme cela. Allez, je vous sors le grand jeu et vous fais moi-même ce massage intégral. Je vais même vous laisser m'appeler par mon prénom aujourd'hui.
-Ah oui ??? et quel est-il ce doux prénom qui sonne comme une promesse de plaisirs et de volupté à mes oreilles ?
-Maïté.
PS : comme le taulier a perdu les codes de son tumblr ma main dans ton disque, je classerai cette note classieuse dans cette catégorie. Et je lui attribuerai une note de quatre mains dans ta gueule.

dimanche 6 mars 2011

la saloperie du dimanche...

...se passe de commentaires. Ecoutez, admirez le travail. Et un dernier conseil : préparez la cuvette, c'est du brutal.

vendredi 4 mars 2011

coup de coeur

Mirel Wagner, c'est pas grand chose : une guitare, une voix. Rien d'autre.Mais là je dois avouer que la première écoute m'a captivé et red, cinquième morceau, impressionné. J'y reviendrai pour une note plus longue. En attendant remercions Dr Out, Tony Clifton et tous ses alias schizophréniques pour cette découverte.

mardi 1 mars 2011

ce mortel ennui....

Ennui : sentiment de démotivation et de désintéressement.
Sorte de vide qui se fait sentir à l'âme privée d'action ou d'intérêt aux choses. Donner, causer, avoir, éprouver de l'ennui. Un ennui mortel. Charmer les ennuis de l'absence.
Synonyme : se faire chier; s'emmerder velu.
Exemple 1 : hier en écoutant le dernier effort de Boris et Mezbow, je me suis ennuyé.
Exemple 2 : hier en écoutant klatter de Boris et Merzbow, je me suis fait chier velu en m'emmerdant, j'ai charmé les ennuis de l'absence d'intérêt à écouter cette musique prévisible comme les dix doppelgangers qui constituent un "album" voir toute la discographie de Christophe Maé, à peine bruitiste et tendue comme le dernier album de Grégoire. Une pitié.
Citation : "ce mortel ennui qui me prend quand j'écoute le klatter" S. Gainsbourg dans : ce mortel ennui.
Pitié : Sentiment qui rend sensible aux souffrances, aux malheurs d'autrui; commisération. Indulgence ou tolérance envers autrui.Sentiment de dédain, de mépris.
Exemple : la note que vient de faire Myrrhman sur le dernier effort de Boris et Merzbow, klatter, c'est vraiment une pitié. Pas d'argumentation,  un simple j'aime/j'aime pas, aucun développement.
Citation : "C'est bien simple, ce mec c'est une pitié" (cf la troisième déf. de pitié).
Résumons un peu :
klatter 1, akuma no uta : très bons. Pour le coup tendus, krautrockien sa race (klatter 1) ou doomien (akuma no uta), enfin quelque chose de vivant dans toute cette morgue, dans ce très bon manuel de pilotage automatique à l'usage des novices du doom.
le reste de l'album : cf la définition d'ennui.
Conclusion : pour faire du doom à forte tendance ambient,  n'est pas Sunn O)))qui veut.