mardi 1 février 2011

dynamite steps

Où est il passé ?
Si quelqu'un pouvait me dire où s'est barré Greg Dulli, j'en serai fort aise. Sans rire,  je viens de me mettre le dernier Twilight Singers entre les zozores et c'est pas brillant brillant. Loin de là même. Tu sais Greg, t'as beau gémir comme une Céline Dion nicotinée à mort sur la plupart des morceaux, t'as beau sortir les guitares et les mettre sur mode search & destroy , t'as beau vouloir faire de la soul en t'époumonant comme Ben, ben... quand on écoute dynamite step on se dit que t'as peut-être un trop profité ces derniers temps. On regrette les temps de disette où tu étais au régime sec, où tu carburais à la haine pure, où tu mettais toute ton âme dans chaque morceau que tu composais. Souviens-toi, Greg, quand  tu étais un gentleman, début des années 90. Quand tu réécrivais la soul à ta sauce, quand la musique était pour toi une question de vie ou de mort, quand chaque note transpirait le désespoir. Souviens toi. Maintenant tu assures tel un VRP, t'as pris du bide ainsi que ta musique, tu vis dans l'opulence et tu sors des disques de pré-ménopausés dans lequel tout est gras, surjoué, qui n'ont rien à envier aux  albums de U2 période stade. Last night in town donne le ton d'entrée de jeu : piano cheap, synthés pas meilleurs, voix qui en fait des tonnes et quand débarque la cavalerie avec ses gros sabots, l'envie de fuir se rapproche à grand pas. Le pire arrive aux alentours des deux minutes : arrangements de cordes dignes de la croisière s'amuse et petite guitare d'abord funky puis rock avec le solo à la wah wah réglementaire. Un calvaire qui ne fait qu'annoncer une suite à peine digne de cette navrante introduction. Tout est de cet acabit : lourd, pépère, facile, sans inspiration.
Mais bon, voyez-vous, messieurs-dames, tout n'est pas négatif :  l'avantage énorme qu'apporte The Twilight Singers, c'est qu'avec dynamite steps, il n'y a plus besoin de prendre l'avion pour se déplacer au pied du mur des lamentations à Jérusalem. Il suffit de faire play sur son lecteur pour ne pas arrêter de se lamenter pendant près de 3/4 d'heures. Grâce à Dulli et son groupe, on fait des économies considérables. Pour cela je lui vouerai un culte éternel. Pour la musique par contre je crains qu'on ne l'ait perdu une bonne fois pour toutes.

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