dimanche 30 janvier 2011

la saloperie du dimanche...

...permet d'assouvir certains bas instincts en toute quiétude. Je sais, c'est dégueulasse, c'est vil mais ça remplacera de façon hebdomadaire mes souvenez-vous spécial années 80 françaises très aléatoires. Qui plus est, j'essaierai d'être le plus cosmopolite possible. Vous voila prévenus. La semaine dernière je faisais dans l'amateurisme sodomito-palmito allemand, cette semaine je me berlusconise avec ce tube inénarrable de Francesco Napoli, balla balla. Vous apprécierez au passage le savoir-faire de ce produit : nom de scène typiquement italien fleurant bon la caricature (Napoli franchement...pourquoi pas Silvio Vésuve ou coliseum panzani ?), ritournelles éternelles adaptées façon disco spagetthi (pour ceux qui voudraient griller leur neurone en écoutant le morceau en entier, sachez que vous reconnaîtrez entre autre l'inusable stand by me), look de jeune premier défraîchi (quelque part entre Frédéric François Feldman) et vous tenez là , entre vos mains ou vos oreilles si vous préférez, quelque chose qui ressemble à l'éternité.

samedi 29 janvier 2011

le truc modeste et génial du jour

Certains albums, certaines nouveautés, vous regardez la pochette et tout de suite vous savez que vous allez aimer. Pas un truc de fou, pas un truc hyper-addictif mais un album sympa, qui paye pas de mine. Le hotel shampoo de Gruff Rhys fait parti de cette catégorie. Pochette marrante, qui attire l'oeil mais sait rester humble. A l'image de la musique quoi. Une pop gentillette, doucement addictive.
Ce genre de disque est assez pervers tout compte fait. On n'y fait pas trop gaffe. Au début, on se dit : "ouais c'est sympa, c'est pas mal du tout, je me le repasserai bien après tiens. J'ai rien d'autre à foutre, alors pourquoi pas ?" Et là, paf, on écoute une fois, deux fois puis on se rend compte, au bout de la huit mille sept cinquante et unième écoute, qu'on a acheté tous les supports possibles et imaginables (k7, vinyl, cd, mp3, cire, marbre...) qu'on est devenu complétement accro. Que c'est suffisamment bien foutu, que ça déborde d'arrangements pop qui rappellent plein d'autres bonnes choses écoutées ailleurs, que ça a l'intelligence d'être court et de rester modeste. Bref, c'est pas grand chose comme disque, ça peut même paraître insignifiant, ça fera pas trois pages dans les journaux dits influents mais ce genre de pop est suffisamment bien torchée, suffisamment artisanale et sincère pour qu'on ne l'oublie pas aussi facilement. Et c'est déjà beaucoup.
Au fait, si vous voulez savoir qui est Gruff Rhys, sortez vous les doigts du fondement, utilisez gogole et n'hésitez pas à écouter les disques de son groupe actuel. Si tous ne sont pas des CO, loin de là, la discographie contient un nombre de pépites pop barrées incalculables. Mais moi je dis ça.....



mercredi 26 janvier 2011

Euhhhhh .................

désolé.............................
Je ne suis pas très présent en ce moment mais j'ai en permanence le nez dans la colle. Non, on ne me prénomme pas Jean-Luc dans l'intimité et je ne me shoote pas. Enfin presque pas. Depuis que j'ai remis le nez dans le vinyle, je n'écoute rien d'autre. Je l'ai déjà dit dans une note précédente mais le vinyle, une fois que tu y as regoûté, c'est comme la coke chez dealarue, tu décroches plus. J'ai donc recommencé à en écouter. Plein. Seul problème , sur les quelques plus de deux cent vinyles que j'ai à disposition, très peu ont échappé aux moisissures. Une petite vingtaine, pas plus.  Le seul moyen que j'ai trouvé pour les récupérer : la colle à bois. Alors en ce moment mon budget colle à bois est en train d'exploser comme jamais et les caissières du bricomarché du coin doivent penser qu'à l'approche de la chandeleur va y avoir des mômes qui auront une digestion plutôt difficile. Bref, en ce moment, c'est plutôt l'usine chez moi : il y a des vinyles partout sur la table, de la colle en pot de 2.5 kg qui traîne ça et là et une platine qui n'a jamais autant fonctionné. Et vous savez quoi ? Fait nouveau depuis deux ans au moins : je me suis racheté des disques. Un miracle.

dimanche 23 janvier 2011

la saloperie du dimanche

Aujourd'hui nous sommes dimanche, jour du seigneur. Aujourd'hui c'est saloperie et jour de découverte absolument cruciale. Aujourd'hui je suis allemand de coeur. Aujourd'hui je suis Tomas Simon.
Aujourd'hui je suis la réincarnation allemande de Charly Oleg, Glenn Meideros, je suis l'incarnation du bon goût absolu  et surtout, surtout....j'encule des palmiers.

vendredi 21 janvier 2011

Stranded Horse

Vous savez quoi ???
Il y a longtemps que je n'ai pas été méchant. Je sais, ça commence aussi à faire pas mal de temps que j'ai pas écrit de nouvelle note. Mais là, je sais pas pourquoi, je sens que je vais pouvoir concilier les deux.
Yann Tambour, ça vous dit quelque chose ? Encre. Oui et alors ?? Encre. C'était en gros le premier projet de Yann Tambour. Sous ce nom il a sorti quatre albums dont le pas mauvais flux. Pas mauvais parce que ça ne m'avait pas laissé non plus un souvenir impérissable. Juste de quoi me souvenir de son nom. Pas plus. Encre faisait dans l'expérimental rock pop (genre popularisé par les excellents et insurpassables Diabologum mais on s'en fout, n'est-il pas ?) jusqu'à que Mr Tambour découvre rejoicing in the hands et se mette en tête de devenir le Bananhart français. Pour cela, ni une ni deux : changeons complétement de style puis de nom. Encre, trop franco-français, devient Thee, Stranded Horse. Quel mystère ma foi. Churning stride sort en 2007 et fait l'effet d'un choc sismique chez ceux qui ont apprécié. A croire que je devais être blindé parce que je les attends toujours les ondes sismiques. Passons à la suite. Plus passionnante. En 2008, Tambour découvre la musique africaine et plus précisément le Mali. Il en tombe raide dingue (ce qui ma foi est tout à son honneur) et se met en tête d'apprendre à jouer de la kora. Une fois qu'il maîtrise l'instrument, il sort un EP en compagnie de Ballake Sissoko. EP réussi, je tiens à le préciser. L'essai étant concluant, le gars s'attelle à la suite. Et sort, non pas dans la foulée mais cette année, un humbling tides digne........... de son premier album.

Bon jusque là je n'ai pas été très méchant, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais dois-je l'être vraiment ? Ça me servirait à quoi ? Au delà de ces questions d'éthique, toutes à mon honneur bien évidemment, disons que tirer sur une ambulance ne serait pas charitable.Ce serait facile et injuste de dire qu'humblig tides est au folk et à la world ce que l'Oncle Ben est à la soul et à la variété en général. Une pâle copie plate et sans saveur, proche de la vision que peut avoir le grand  Eric Serra de la musique de film.Ce serait facile et injuste parce qu'en plus Stranded Horse n'aura jamais le succès du grand Ben, ni de Serra. Chienne de vie tiens. Est ce que ça vaut vraiment le coup que je m'acharne à dire qu'en recherchant la pureté, la beauté, on arrive à une forme de vide absolu, de néant musical d'une chiantitude rare ? (la palme revenant aux presque huit minutes de jolting moon, épouvantable) Là où Ballake Sissoko ou Toumani Diabate trouvent dans le silence et les accords de kora  un mystère, une vie, là où Nick Drake ou plus proche de nous Sharron Kraus arrivent avec leur voix et leur guitare à créer un univers, on sent Tambour empêtré dans des références trop encombrantes pour lui. Autre problème de sieur Tambour, c'est qu'il aime aussi A silver Mount Zion, Mogwai et toute la clique de suiveur post-rock et aussi le grand Dominique A (on y pense constamment quand il chante en français). Le mélange de tout ça fait le même effet que la digestion : une putain d'envie de pioncer vous prend sans jamais vous lâcher. Dois-je ajouter, pour couronner le tout,  qu'on se retrouve face à une sorte de copie carbone du dernier Yann Tiersen dont le humbling tides a les mêmes effets laxatifs?
Comme je suis quelqu'un de charitable et de fort humain je ne me permettrais pas de dire qu'on s'emmerde velu à l'écoute de cette galette. Je ne dirais pas non plus qu'une chambre mortuaire est plus chaleureuse que le coeur de ce disque. Non, j'abonderai même dans le sens de certains de mes camarades qui le défendront bec et ongle. Car je ne suis que paix et amour. Telle est ma résolution principale pour 2011.

mardi 18 janvier 2011

recyclage

Aujourd'hui ,suite à la note du Mmmarsupilami, dont je vous conseille la lecture du blog, excellent, je recycle une note que j'avais édité sur mon premier blog : mes oreilles seront ton guide spirituel (ou pas) à propos du fabuleux (et je pèse mes mots) pillars de Fleshpress. Jour de feignasse certes mais il faut savoir remettre le couvert quand la musique est bonne (Jean Jacques sort de ce corps). de toute façon je ne propose pas de best-of, mon blog en est un à lui seul :

Je vous l'ai déjà dit et vous l'aviez déjà remarqué : j'aime le métal. Je suis tombé dedans il y a une petite dizaine d'années avec le bien nommé "deliverance" d'Opeth, premier groupe à ma connaissance capable de mélanger le métal le plus puissant avec les harmonies délicates des Beach Boys ou des Beatles. Pour moi, le métal est capable du meilleur comme du pire (même si j'ai l'impression que vous concernant, vous lecteurs, il est plutôt capable du pire comme de l'atroce.) Enfin je dis ça pour introduire un des meilleurs albums de métal que j'ai entendu ces dix dernières années, Pillars du groupe finlandais Fleshpress.
Déjà, pour le décrire, un terme me vient immédiatement à l'esprit : MONSTRUEUX.  Commençons donc par une vue d'ensemble: 6 morceaux, oscillant entre 5 et 22 mns, dont trois dépassent les 10 mns au compteur, s'enchaînant les uns à la suite des autres formant une entité, un long trip, une sorte de monolithe noir.


Maintenant, passage en revue des morceaux:
I am your sacrifice : celui-ci commence comme le phantom channel crossing du Labradford blanc, par une sorte de frottement métallique sur fond de houle, arrive ensuite une guitare, lente, très lente égrénant péniblement deux riffs.Mais une chose transparaît : une tension. Tension qui ne retombera jamais, sera l'élément omniprésent de l'album. Arrive au bout de 2'30 la basse puis la batterie. Aussi lentes que la guitare. Tout se met en place, lourd, pesant, une véritable chappe de plomb. Arrive au bout de 5 mns la voix. Qui hurle,vocifère plus qu'elle ne chante contribuant à alourdir encore plus l'ambiance. Le batteur cogne comme un sourd mais à deux à l'heure, les guitaristes continuent de jouer leurs riffs mais de plus en plus lentement. Puis d'un coup, vient le chaos. Tout s'emballe, la batterie accélère le rythme de façon magistrale, les guitares lui répondent, le chanteur hurle, le tout dans un maelstrom incroyable. Le morceau se termine d'un coup, au bout de 11 hallucinantes minutes, dans une atmosphère d'après-chaos.
Pillars : premier morceau sans paroles de l'album, le plus court aussi. IL commence dans une ambiance post-apocalyptique. Une guitare sèche pose des motifs répétitifs sur fond de bruit blanc, de bandes passées à l'envers. Une sorte de musique concrète adaptée au métal. Et toujours cette tension qui ne redescend pas.
Disciples of nothingness : premier véritable morceau de bravoure de pillars. En gros, il commence comme un pied-de-nez : je sais faire du métal et je vous emmerde. Je sais jouer vite, précis, faire des solis de guitare quand il le faut. Mais pour vous faire chier, je vais le faire sur deux minutes pas plus (le morceau en compte 19 quand même). Le reste du temps je vais l'utiliser pour ralentir le plus possible le tempo, pour jouer avec vos nerfs. A partir de la huitième minute, j'introduis une guitare qui va littéralement vriller le morceau, le tendant puis l'étendant au maximum de ses possibilités. Imaginez le solo d'after the flood de Talk Talk, celui où une note est bloquée pendant  une minute. Bien là c'est la même chose à la différence près qu'elle est bloquée non pas 1 mais 5 minutes. Le morceau va ensuite crescendo, de plus en plus lourd,  jusqu'à ce qu'il n'y ait, en fin de compte, pas d'explosion finale alors que tout le préparait justement. Jouant avec nos nerfs de façon remarquable. Le morceau retombe au bout de 19 minutes pour mieux introduire le suivant.
Omega Monolith : bon n'y allons pas par quatre chemins : Le morceau de bravoure de l'album et ce que j'ai entendu de meilleur en métal tous styles confondus. Comment vous décrire la chose ? 22 minutes de montagnes russes, d'explosions, de calmes plats. On commence par du relativement calme, une intro de 3 minutes mettant la machine en route. Arrive la voix et surtout, surtout l'élément décisif du morceau : la basse. Quand elle arrive on se dit: bordel c'est énorme. Et plus le morceau avance plus elle devient omniprésente. Le phagocytant complétement, devenant absolument essentielle, l'emmenant vers des cîmes inconnues jusque là. Le morceau se calme au bout de 5 minutes, ralentissant le rythme au minimum, virant basse et batterie pour ne retenir que la guitare, cassant le rythme ascentionnel du morceau. Mais ce n'est là qu'un répit donné à l'auditeur car la route menant vers l'extase s'ouvre à lui aux alentours des 10 mns. Là, le morceau décolle pour ne plus jamais redescendre et ce durant 11 minutes. Le rythme s'accélère et nous entraîne ailleurs mais un ailleurs absolument inconnu et grandiose. C'est simple on croirait que Can s'est invité et s'est décidé à faire une énorme jam avec Fleshpress. Un long trip sous acides, répétitif, hypnotique comme seul savait le faire le groupe allemand dans les années 70, mais le Can de tago mago ou de mother sky version 20 minutes. Le morceau monte, énorme, Fleshpress joue vite, très vite, se calme au bout de 4 minutes mais le bassiste continue son trip, n'en a cure des autres qui le regardent ahuris. ils calment le jeu mais lui continue, complétement dans son trip, ne captant rien à ce qui se passe autour de lui, ailleurs. Seul le batteur est en mesure de le suivre, accélérant le rythme, jouant de façon tribale, faisant tout pour nous amener dans une transe. Il se calme mais reprend son rythme infernal, suivant le bassiste. Le reste du groupe se dit: à quoi bon, suivons les. Tous unis derrière le bassiste et le batteur, ils continuent leur jam de façon infernale. Jam qui ne redescendra que dans les dernières secondes du morceau nous laissant pantois, ahuris, groggys et surtout hallucinés. Comprenant que vient de se jouer là quelque chose d'essentiel, de fou. Un truc qu'on entendra plus de si tôt.
Grave within : Retour à la terre ferme après les hauteurs astrales d'omega monolith. Morceau lourd, pesant, infrabassien, qui avance rampant pendant 7 minutes pour mieux exploser ensuite. Introduisant un piano sordide, désacordé, confortant cette impression pesante. Le batteur s'est pris trois tubes de lexomil, cognant au ralenti. Le chanteur quant à lui, a les cordes vocales tellement rapées par les précédents morceaux qu'il finit par assurer le minimum syndical. Le bassiste est toujours dans ses hauteurs faisant ce qui lui plaît et le guitariste se repose jusqu'au sursaut final où tous se retrouvent à l'unisson pour livrer un dernier assaut sonique, dévastant tout sur son passage pour ne plus laisser derrière lui que du bruit blanc.
Untitled : long morceau de drone, frisant avec l'ambient il clôt cet album en beauté comme il ll'a commencé sur un bruit de frottement métallique mélangé à des bandes inversées. Ne faisant ainsi jamais redescendre une tension qui fut le maître mot de cet album exceptionnel.
Car exceptionnel il l'est à plus d'un titre : album de doom, sludge, métal, il se permet de jouer avec les limites de ces genres pour mieux en briser les règles, tout faire voler en éclats. Le doom se joue de façon lente ? rien à foutre, j'accélère quand je veux. Le métal est un genre à part entière n'acceptant aucun autre genre ?? rien à foutre, j'expérimente en introduisant le rock barré de Can ou  l'ambient voir  la musique concrète. Le sludge ne se limite qu'aux beuglements et aux guitares électriques ?? je vous emmerde, j'y rajoute un guitare sèche sur fond de bruit blanc.
Quand pillars est sorti en 2007, je me suis pris un choc comme je ne m'étais rarement pris jusque là. Allez on va faire simple : spirit of eden de Talk Talk, pink moon de Nick Drake, histoire de melody nelson de Gainsbourg, my favourite things de Coltrane ou encore iron curtain innocence de Bobb Trimble dernièrement, font parti de mes chocs musicaux.
Deux ans après je ne m'en suis toujours pas remis.

lundi 17 janvier 2011

menu du jour

La ressourçation c'est bien sympa, mais va peut être falloir penser à réalimenter ce blog.
Quoi ? mon français vous interpelle ?!! M'en tape, si vous voulez des cours de langue où qu'on cause correct, adressez vous directement au groupe français à la mode qui use et abuse des circonvolutions littéraires de la langue française sous le haut patronat de Bertrand Belin. A savoir Arlt. Bon, je ne vous fais pas les présentations, inutile. Le groupe (un homme, une femme, chabadabada) commence à se tailler une très bonne réputation dans les milieux dits autorisés. Ils se sont même permis autorisés à coiffer au poteau Florent Marchet, Bertrand Belin ou Bastien Lallemant dans le classement de fin d'année des inrocks.
Bon ok, c'était dans la catégorie musique du monde mais....faut pas déconner quand même.
A part ça il est comment l'album ? Ben c'est simple : prenez une louche de Bertrand Belin (musicalement parlant), une louche de Barbara Carlotti (voix de la chanteuse), une autre louche encore de Mendelson voir d'Areski (voix, ambiance), une grosse louche de Jospinisme (pour l'austérité : une guitare, parfois une autre mais faut pas abuser,une voix voir deux, une production sur l'os) et vous pourrez vous servir de la langue à profusion si le coeur vous en dit. Bref,ce plat, assez savoureux voir excellent (la rouille en introduction est bluffant, accrocheur, scotchant et autres adjectifs qualitatifs que je vous laisse compléter à votre guise) est à consommer sans modération car extrêmement pauvre en graisse. Alors au lieu de vous gaver de médiator comme de bons suicidaires que vous êtes, si vous voulez perdre ne serait-ce qu'un chouïa de graisse suivez le régime Arlt : de la langue savante, pas de graisse et le tour est joué.

vendredi 14 janvier 2011

RIP

Je ne sais pas s'il faut vraiment prendre cette nouvelle au sérieux mais en tout cas ça fait gravement chier : Trish Keenan, chanteuse de l'excellent groupe Broadcast vient de passer l'arme à gauche en abdiquant contre une putain de pneumonie. Monde de merde tiens

mercredi 12 janvier 2011

séquence émotion

Hier matin j'ai essayé de nouveau ma platine vinyle. Vous n'en avez rien à foutre ? Pas grave.
J'ai pris un disque au hasard, posé le bras sur le vinyle, mis le casque sur mes oreilles. Quelques craquements, chauds, familiers. Le morceau démarre, le premier de la seconde face. Washer, de Slint. Je voulais juste faire un essai. Voir si elle fonctionnait correctement. Je m'apprêtais à relever le bras, à arrêter le morceau, sauvagement, à être inhumain quoi. J'ai pas pu. J'ai pas compris.
Je me suis avalé le morceau d'une traite, incapable de faire quoi que ce soit d'autre. Bloqué pendant neuf trop courtes minutes. Je l'ai terminé les tripes en bouillie, j'ai failli en chialer de bonheur. J'ai continué avec good morning, captain. Même chose. Je me suis dit : recommence avec un autre disque voir, on sait jamais. J'ai posé le 16 lovers lane des Go-Betweens. Je me suis carrément liquéfié. J'ai enchaîné ensuite avec tous les vinyles qui me passaient sous la main. Depuis je n'ai presque plus écouté de nouveautés sur le PC, ça m'emmerde quelque peu de repasser au format meupeutrois. Je redécouvre un patrimoine que j'avais délaissé pendant quelques années. Donc pas d'inquiétudes si je mets de côté un peu ce blog, je me ressource.

lundi 10 janvier 2011

tamikrest

Lu dans les inrocks à propos de l'album world de l'année : Nord Mali, sud algérien, le Sahara à la croisée des pistes, façon crossroads. Nouvelle génération de musiciens touaregs après Tinariwen, Tamikrest bouleverse la donne (et bouleverse tout court) en ajoutant influences reggae et rock psyché au blues du désert. Premier album à la mesure du Sahara : immense, mystérieux et envoûtant. Adagh n’est pas un mirage, c’est l’album de l’année.

J'ai écouté la bête. Et pour tout vous dire je le trouve très curieux ce résumé. Allécher le chaland en sortant les influences reggae ou rock psyché a de quoi surprendre. En effet si on écoute voir survole  la discographie de Tinariwen, Toumast (le premier album) ou Group Ineran, on remarquera que l'attrait procuré par ces disques n'est pas seulement du à la musique africaine par essence mais aussi par cet excellent melting pot de psyché rock qui amène à chaque fois l'auditeur à la transe. L'argument reggae tient autant la route que celui du psyché-rock (il suffit de jeter une oreille au morceau tenhert sur le dernier Tinariwen, datant de 2009,pour remarquer que le concept n'appartient pas à Tamikrest.).Et que dire de la métaphore saharienne ??? Doit on la prendre au pied de la lettre ou y voir un sens caché ? aride, interminable et  usant ne seraient-ils pas des adjectifs  plus appropriés ?

N'exagérons rien. Adagh, après y avoir jeté une oreille est effectivement très bon. De là à en faire un album de l'année par contre, faut avoir les oreilles légèrement bouchées à l'émeri. Y voir quoi que ce soit de révolutionnaire laisse aussi à désirer quant à la faculté auditive du service world des Inrocks. Disons que c'est un Tinariwen grand cru. Tamikrest reprend toutes les ficelles utilisées par l'autre groupe mais y adjoint une production mettant plus en avant la basse, utilisant quelques effets marrants (amidinin). Mais je n'y décèle  en aucun cas ce qui peut faire la profondeur de Tinariwen. Il y a un savoir faire indéniable, c'est sympa, par moments grand voir très grand (aratane n'adagh, tahoulte) mais le mystère et l'envoûtement, à l'inverse du premier Toumast ou de Tinariwen (encore eux), sont tout de même aux abonnés absent (en règle générale car aratane n'adagh est assez fascinant). Tout au plus dira-t-on que c'est une porte d'entrée à la musique touareg ; c'est certes lancinant, bien foutu mais en aucun cas indispensable. Néanmoins adagh laisse augurer une carrière assez prometteuse au groupe.
 En revanche, indispensable qualifierait presque l'un des autres disques présent dans le top des inrocks. Le dernier Danyel Waro, dont je devrais parler une fois l'écoute digérée. Il est pas loin d'être formidable.

samedi 8 janvier 2011

it's immaterial

Doit-on s'en réjouir ? ?
Retour en grâce d'un groupe oublié des années 80  ayant deux albums à leur actif (life is hard & then you die et le fabuleux song) via une reprise de La fiancée(mauvaise par ailleurs) sortie sur un EP sobrement intitulé 3 ou enterrement de première classe ? Je ne saurais trancher.
La seule chose dont je serais gré de la part de la Fiancée est d'avoir retrouvé la trace de John Campbell, chanteur disparu d'It's Immaterial. Pour le reste par contre...
Ecoute et découverte de l'intégral de ce groupe méconnu sur deezer. Reprise catastrophique à écouter sur deezer itou.

vendredi 7 janvier 2011

ike yard

Dans la série les oubliés de 2010, les passés à la trappe, les vétérans ont encore du jus mais qu'en a-t-on à foutre, je demande Ike Yard.
C'est quoi Ike Yard ???
Il s'agit d'un groupe américain ayant oeuvré (peu mais de façon efficace) dans les années 80. De 1980 à 1982 pour être plus précis. Un album et un EP. Plus une compile ( 1980-82 collected) sortie en 2006. Je crois avoir déjà fait une note à leur propos.
Le groupe s'est reformé et a sorti dans une indifférence générale, en 2010, un très bon disque : Nord. Mélange d'électro malsaine, de pop, de rock assez lourd (dans l'ambiance hein, il ne s'agit pas de métal ici), Nord tient sans problème la dragée haute à des groupes encensés ici ou là (au hasard Arcade Fire, LCD Soundsystem ou encore mais là je n'ai rien contre ce groupe Deerhunter). Le groupe propose une électro qui ne révolutionne rien mais suffisamment bien foutue pour qu'on veuille y retourner une fois l'album terminé.
Quelque part entre Hood (période rustic houses/cycle of days pour les ambiances et le phrasé du chanteur), Massive Attack (mezzanine) et Suicide (le morceau orange tom), Nord s'est tout simplement encore planté d'époque. Ce n'est pas non plus une critique mais eux qui, en 1980, avaient quinze/vingt ans d'avance, ont sorti un album qui aurait pu faire sensation en plein milieu des années 90. Leur électro glaçante n'aurait pas dépareillé auprès de groupes comme Coil, Massive Attack par exemple.
Mais ce qui me fout encore plus les boules dans cette affaire, ce n'est pas qu'un groupe comme Ike Yard sorte, sans que personne n'en ait rien à foutre, un album plus qu'intéressant ( vu l'aura du groupe il était évident que l'album se planterait commercialement parlant) mais qu'un groupe de merde comme LCD Soundsystem (un seul bon album en ce qui le concerne) sorte un album affichant au compteur au moins trente voir quarante ans de retard ( en gros du mauvais Bowie sur de la musique de merde, très djeunsse dans sa teuté) et se retrouve en tête de tous les tops  2010 de navarre et d'ailleurs. Il aurait été plus sain d'y voir l'inverse. Mais bon les dégoûts et les couleurs....

jeudi 6 janvier 2011

moby division

C'est moche la vie parfois.
Un pote me demande via e-mail : dis moi myrrhman, toi qui t'y connais un peu en vinyle, combien peut coter un double vinyle bleu foncé de Joy Division en live aux bain douche et à manchester dans lequel est inséré un 45 tours bleu itou et tiré en tout à 600 exemplaires ?
Le défi m'intéresse. Je le relève. Grand fou va. Je me dis que ça doit être hors de prix. Joy Division, édition à 600 exemplaires. L'espèce de raclure de fonds de bidet pensé-je en secret, il est encore tombé sur une perle. Après moultes  recherches ( priceminister, ebay entre autres), je tombe sur le site discogs. Et là je lui trouve son vinyle mais la cotation est dérisoire : trente euros, pas plus. Plus tard je trouve un autre site (popsike.com), quasiment le même prix. Moche non ? Par ailleurs, j'ai en ma possession quelques vinyles dont je cherche à me débarrasser. J'en profite pour voir un peu quelle pourrait être la cotation de certaines de ces "perles" (dans le sens bouses, bien évidemment). Et là, je tombe des nues. Dans ces "perles" figure le play de Moby. Du lourd n'est-il pas ?? double vinyle qui doit être doré à au moins 24 carats vu le prix auquel on peut le vendre. Au minimum : 99 €. Au maxi, 150 €. Selon la cotation j'ai donc en ma possession un grand CO de la musique électronique contemporaine et mon ami une belle daube ne valant rien.
Un rien moche la vie tout de même. On croit tenir entre ses mains un disque de qualité supérieure, on se retrouve avec du jambon éco + sous cellophane dont la date de péremption est passée depuis trois mois.Pour un peu je ferais mon Ian Curtis si c'était moi qui avait entre les mains le vinyle de mon groupe de merde.
Putain de vie.

mercredi 5 janvier 2011

no limits to my love

Petit préambule :
La trajectoire actuelle d'Antony & The Johnsons a de plus en plus tendance à m'emmerder. Swanslight n'a aucun intérêt, tout n'y est qu'ennui et déjà-vu.
Le dubstep a tendance aussi à m'emmerder grave. Quand il s'aventure vers d'autres horizons, comme la pop avec Darkstar, il est passionnant. Mais le genre en lui-même  présente autant d'intérêt (à part les réussites que sont Kode 9 ou King Midas Sound ) que, au hasard, la drum'n'bass dans les années 90.
Fin du préambule.

Vous connaissez James Blake ?

La prochaine hype, le gros truc qui va tout rafler dans les mois à venir avec un album dubstep soit disant énorme. Déjà il suffit de voir le top 2010 de pitchfork pour se rendre compte que le gars avec deux EPs finit par rentrer dans un top album d'un webzine paraît-il très influent. D'entrée de jeu, ça pue, ça sent fortement le copinage, la promo canapé. Bon peut-être qu'il a du talent, c'est peut-être mérité mais permettez moi d'émettre quelques réserves à son sujet.
Donc c'est armé de ces quelques préjugés mais aussi suite à l'insistance d'un @mi que j'ai entamé l'écoute de James Blake, l'album.
Après écoute, j'ai appuyé de nouveau sur play, intrigué par ce qui venait de m'arriver. Puis je suis parti illico à la recherche des EPs.
Disons que je ne m'attendais à rien. A une hype-kleenex de plus tout juste bonne à jeter après consommation. Quelle ne fut point ma surprise aux premières notes d'unluck. Un piano, un beat rachitique, une certaine science du silence puis une voix. Eraillée, profonde, blanche, gorgée de soul cependant.Trafiquée au vocoder sur le refrain mais on s'en fout, l'effet de surprise est là, bien présent. Intrigant. Wilhelms scream continue dans la même voie, celle du minimalisme soul avec quelques effets parsemés tout au long du morceau du meilleur effet, une montée en puissance dubstep vers le milieu du morceau jusqu'à ce que la tension retombe à quelques secondes de la fin.
I never learnt to share commence quant à lui a cappella, sur une phrase répétée ad libitum, tordue par les effets pendant près de deux minutes jusqu'à ce qu'un beat vienne prendre le relais, que la structure du morceau se dévoile enfin et le fasse complétement décoller . Sur Lindesfarne I, Blake ose tout un morceau seul avec sa voix, sans aucun autre instrument que l'ordinateur  la trafiquant de façon presque inhumaine, robotique. Le résultat paradoxalement est saisissant d'humanité.Vient plus loin le tube, la reprise qui scie les pattes, limit to your love, démontrant  qu'une machine, un piano, une voix  et un talent énorme de réappropriation peuvent accoucher d'un des meilleurs morceaux soul de l'année à venir.
Ce qui interloque dans ce disque c'est l'économie de moyens. Le mec a à sa disposition une voix à faire pâlir de jalousie Antony (on y vient enfin), il aurait très bien pu l'utiliser de façon criarde, sur des arrangements dégoulinant de mièvrerie pour bien souligner le fait que : "ouais mec, je suis malheureux, je suis un gars sensible, écoute comme je manie bien les cordes, et mon piano, tu l'entends ? il pleure toutes les larmes de mon putain de corps !!! tu vois comme je suis malheureux ?????".
Il aurait pu.Mais James Blake ne s'appelle pas Antony & The Johnsons.
Nonnn ??? tu déconnes là ?? Si si , je vous jure.
Il a aussi à sa botte tout un arsenal électronique : ordinateur, logiciels, enfin plein de trucs à bidouiller dans son coin. De quoi faire un album de dubstep qui dépotte, un truc fait pour le dancefloor, pour suer sang et eau. Mais non, le gars, ça l'intéresse pas. Il s'en tamponne royalement le coquillard. James Blake préfère faire de la soul. Et pour ça il a trouvé un truc tout con : user et abuser du silence, épurer sa musique au maximum, utiliser le moins d'effet possible, aller à l'essence même de la soul. On n'est pas chez Kings Go Forth ici, pas de revival soul torride (constatation, pas critique : j'adore the outsiders are back), ici l'approche est cérébrale, d'apparence froide car uniquement électronique. Le miracle est que l'album sonne très organique, chaud malgré la froideur clinique de l'ensemble. Son premier album me rappelle énormément la claque que je m'étais prise en écoutant le voodoo de D'angelo. La démarche est à peu de choses près similaire : épurer au maximum, virer le superflu, aller à l'essentiel. Une voix, un feeling, un habillage musical minimal mais une cohésion, un talent rare qui crève les tympans, un background musical étendu (soul, dubstep, électro, jazz, pop) et au final un grand album.
C'est clair que dans  les mois à venir, on devrait bouffer du James Blake à toutes les sauces. Clair aussi qu'on va se retrouver face à un phénomène dubstep de la même ampleur que Burial. Clair enfin que la hype à venir sera pour une fois méritée. Mais je m'en fous. Le James Blake et sa gueule d'ange est l'album qui tourne le plus sur ma platine en ce moment, un véritable coup de coeur pas évident au départ tant son univers me semblait inaccessible.


mardi 4 janvier 2011

angels of darkness, demons of light

2011 commence fort. Très fort. Mais alors très très fort. Une grosse marade comme j'en ai rarement eu. L'objet de ce giga Lol ? Le dernier  Earth : angels of darkness, demons of light 1. Prévu pour le 07 février prochain l'album est déjà sur le net. Bon ça on s'en fout. Mais ce qui m'a fait me tordre de rire, c'est ça : "Puisant son inspiration à la fois dans le folk-rock britannique (Pentangle, Fairport Convention) et la musique nord africaine des touaregs (Tinariwen), Earth offre ici un album à l’ambiance certes toujours pesante, mais un peu moins dense."
J'ai écouté l'album en question et je dois dire une chose : l'influence de Tinariwen saute littéralement aux oreilles. J'ai cru en écoutant angels of darkness à un véritable pillage en règle de l'oeuvre des touaregs. Le rythme est devenu sautillant, léger, empreint certes d'une gravité faisant la profondeur de l'oeuvre au noir d'Earth mais on sent à travers ce disque une joie sans retenue, fait nouveau pour le groupe américain. Ces rythmes syncopés, ce blues proche de l'os, marques de fabrique des maliens envahissent un album résolument tourné vers le monde. Et que dire de ces nombreux passages acoustiques qui parsèment chacun des morceaux ? Pentangle peut-être mais on pense surtout au jeu de guitare d'un Nick Drake, virtuose et délicat, apportant à chaque arpège une émotion inédite.Ou, plus près de nous, à Sun Kil Moon. Descent to the zenith aurait très bien pu figurer sur n'importe quel album solo de Kozelek. Une influence des grands mélodistes classiques des années 60, Ray Davies en tête, est omniprésente sur le premier titre, surprenant et très prenant,old black (seul titre chanté de cet album pratiquant la révolution à 360 ° chère à notre Lagarde nationale).
Je pense qu'ils ont du pas mal se marrer à sortir ces influences quand ils ont écrit leur communiqué officiel pour la présentation de angels of darkness, demons of light. C'est vrai quoi, on sent autant l'influence de Pentangle que celle de Clayderman ou F.R David. N'importe quoi je vous dis.
Earth fait du Earth. De la musique lourde, pesante, chargée de grands espaces. Une version métalleuse (ultra-light le métal je précise) ou plutôt doomesque des B.O de Morriconne. Si influence de Tinariwen il y a, on pourra tout au plus la déceler sur l'intro du très long morceau donnant le titre à l'album. Mais alors il s'agit d'un Tinariwen ayant avalé une plaquette de xanax et s'étant fourni chez le dealer officiel de Bardo Pond. C'est pas nerveux, loin de là, ça pourrait même faire passer Droopy pour l'écureuil dingue. C'est du doom ayant deux de tension, plus proche de Bohren Und Der Club Of Gore que de n'importe quel autre groupe adepte de cette musique sataniste. Ça pratique pas non plus le changement d'accord toutes les dix secondes et encore moins celui du rythme, c'est long, très long, très très long ( cinq morceaux pour une heure d'écoute) ça pourrait être aussi chiant que c'est long et pourtant ça réussit à être juste beau. Très beau. Et fascinant aussi. Earth arrête le temps, fige tout et créé une autre réalité, une autre pesanteur dans laquelle les mouvements sont ralentis, où tout n'est plus que torpeur. On finit par être plus proche de l'ambient sur angels que du doom pur. Evidemment ça ne s'adresse pas au fan de speedcore, trash métal vous l'aurez bien compris mais pour ceux et ceusses qui recherchent une musique apaisante, lourde, prenante, Earth vient de sortir en ce début d'année 2011 un très grand album.
Contrairement à 2010 où il a fallu attendre deux mois pour écouter quelque chose d'un tant soit peu potable (Gonja Sufi et Rocky Votolato), 2011 commence sur les chapeaux de roue. Car Earth n'est pas le seul groupe à avoir sorti un putain d'album en janvier. L'autre disque fera l'objet d'une note d'ici peu.

Chez Earth, on est rarement déçu : non seulement ils sortent un bon disque mais en plus ils se permettent d'être drôles. Pour angels of darkness, demons of light 2 on pourrait leur suggérer la discographie singulière de Claude Barzotti ou l'intégral de Air comme influences. Ça ne serait pas moins incongru que Pentangle ou Tinariwen qui transpirent à travers chaque note apposées dans ce très bon disque.

lundi 3 janvier 2011

(col)horoscopie 2011

Chère Elisabeth,
dis moi, ne te foutrais-tu pas un peu de la gueule du monde ??
J'ai lu tes prédictions pour 2011 et je suis sur que je peux faire aussi bien que toi en la matière.Certes je n'ai pas ton physique mais un bon sens (comme toi) qui ne se dément pas.
Je m'en vais te faire un tour d'horizon de ce qui pourrait bien nous tomber sur le coin de la tronche cette année.
Pour commencer, uranus est dans la conjonction de jupiter ce qui veut dire que le mois de janvier pourrait voir l'arrivé non prévue de flocons de pluie cristallisés par un épisode de froid intense. Heureusement mercure va réchauffer tout ça et je peux vous annoncer l'arrivée dès les mois de juillet/août d'épisodes ensoleillés voir peut être de chaleur. Il s'agit là d'une année à douze mois, propice à une certaine stabilité quant aux saisons que nous traverserons avec probablement l'arrivée de l'automne en septembre et de l'hiver en décembre.
Balayons le spectre politique : 2011 sera une grande année pour la gauche. En effet, l'UMP à cause de réformes peu populaires devrait voir sa côte de confiance baisser au profit d'une remontée spectaculaire de l'opposition. Je vois même dans mes testicules de cristal (chose qu'Elisabeth ne parviendra jamais à faire) que si la gauche ne gagne pas les élections en 2012, la droite pourrait alors bien en profiter. Je vois aussi un destin de présidentiable pour DSK, à moins que celui-ci ne laisse la voie libre à Martine Aubry. Pourtant si on regarde les astres de façon attentive, on remarque très nettement que mars encule venus. En clair, Aubry ne peut rien faire face au  taux de testostérone en élévation constante dans les sondages de DSK. Elle sera la grande perdante de cette année. Qui verra l'apogée d'une certaine d'une grande dame prendre la tête d'un parti de droite extrêmement bien membré mais à qui on mettra des bâtons dans les roues car sa candidature ne plaît pas à tout le monde.
Dans le monde, que vois-je ?? qu'économiquement parlant nous ne sommes pas sortis de la crise. Une nouvelle crise des subprimes pourrait bien voir le jour dans les mois à venir. Je vois aussi un monde déchiré par la guerre, un choix difficile en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire. Mais heureusement je vois une issue à ce conflit : l'un des deux protagonistes cédera sa place. Je vois ça arriver entre janvier et décembre 2011. Je vois aussi un drame. Une commémoration, une décade. Pas loin de septembre 2011. Mais je n'en dirais pas plus à ce sujet, ça me terrorise.
Pour la France, je vois de grands changements mais pas cette année. Le thème astral français est terne en 2011. Je vois des réformes, un fossé se creuser entre certaines catégories de la population française. Ceux qui sont dans le caca le seront plus encore, pour les autres, ça ira.
Au niveau culturel je prévois une victoire d'un film français aux césars (des hommes et des dieux), et d'une chanson française aux victoires de la musique.Je sens aussi l'arrêt de certaines émission sur le service publique aux alentours de juillet et la reprise de celles-ci vers septembre. Je vois aussi la reprise des cours pour tous les enfants scolarisés début septembre. Certains auront des difficultés, d'autres moins.
Alors tu vois, chère Elisabeth, moi aussi je peux te pondre un horoscope hyper fiable où j'aurais peu de chances de me tromper.
Pour tous ceux qui seraient curieux de lire les prédictions astrales d'Elisabeth, c'est ici que ça se passe.Moi perso je me suis gondolé à la lecture de ce qui restera pour moi un CO de crédibilité par anticipation.
J'en ai oublié une au fait de prédiction : cette année certaines personnes tireront la chasse après être passées aux toilettes. D'autres non.