vendredi 24 décembre 2010

TOP 2010 première

C'est l'époque des tops et comme je sais que vous vous impatientez, je vous fournis le mien. Garanti sans The Nationals, sans Arcade Fire ni MGMT. Faut pas déconner non plus. Et encore moins de Florent Marchet ou encore Arnaud Fleurent Didier. On est pas chez les inrocks ici.
Donc comme tout le monde je sors un top mais je vais commencer par le premier. Histoire de tuer un suspens qui n'en demandait pas tant.
Alors n'y allons pas par quatre chemins, les premiers sont français. Faut bien être chauvin non ?
Deathspell Omega : Paracletus.
Pourquoi ? parce qu'il s'agit de leur meilleur album (Les autres étant déjà d'un très haut niveau notamment si monumentum requires, circumspice). Parce que paracletus ne se limite pas seulement au black metal mais apporte des éléments free-jazz dans leur musique, du no wave via Glenn Branca. Parce que, de mémoire de sataniste pratiquant, peu d'albums, tous genres confondus, m'ont pris à la gorge dès les premières notes sans relâcher leur emprise jusqu'à un final de folie. Parce Deathspell Omega intègre, maîtrise et digère le chaos comme peu de groupes de métal savent le faire à l'heure actuelle. Parce qu'enfin leur bruit serait vain s'il n'était accompagné de mélodies fredonnables voire mémorables. Ajoutons à cela une production parfaite, subtilement bordélique ainsi qu'une paire de morceaux ( epiklesis II et apokatastasis pantôn) émouvants malgré le chaos qu'ils engendrent et on se retrouve face à une entité monstrueuse, compacte. Quand les américains ont débarqué en Irak pour y trouver des soit-disant armes de destructions massives en 2000, ils n'avaient pas complétement tort. Ils se sont juste plantés d'année (2010), de pays (France) et de dictateur (Sarko). Après l'écoute de paracletus, plus rien n'est comme avant, l'impression que seul subsiste le vide, une sorte d'apesanteur, qu'on se retrouve au milieu de nulle part, désemparé et très seul.Pendant une quarantaine de minutes Deathspell Omega réussit l'illusion de faire en sorte que l'endroit où on est assis comme des grosses loques en train d'écouter de la musique n'est plus.
Si je résume de façon grossière : parvenir à créer un autre espace temps est le point commun de tous les albums de mon top. Paracletus y parvient aisément et de façon remarquable.

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